AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de pasiondelalectura


C'est un livre plusieurs fois primé, considéré aussi comme le meilleur roman en catalan des 10 dernières années ainsi que la meilleure oeuvre de fiction des 30 dernières années.
Jesus Moncada et Mercè Rodoreda font partie des meilleurs représentants de la littérature catalane.

Le testament de l'Ebre est un roman total et un roman choral avec tellement de personnages (un peu trop car parfois je me perdais) dans une ville vouée à disparaitre après la construction d'un barrage.
Le titre original (Camino de sirga ou Chemin de halage) lui va très bien, car la rivière Ebre est l'un des personnages principaux dans cette histoire, une rivière qui parcourt le village et qui est la source de tous les revenus. Moncada ne nomme jamais la ville, mais on peut aisément penser qu'il s'agit de sa ville natale de Mequinenza, enrichie avec le commerce fluvial de charbon fossile.

Le roman va de la Première Guerre Mondiale à 1971, date à laquelle les travaux seront finis et que la ville sera engloutie en grande partie. Avec ceci disparait tout un style de vie sociale et le moyen de subsistance de tous les habitants.
Le style de l'écrivain est plus proche de la littérature du XIXè que de la littérature moderne : la prose est riche, baroque, elle abonde en expressions locales pour narrer la vie de plusieurs générations, l'ambiance, les différentes couches sociales, les us et coutumes selon les époques. Par moments le récit est très drôle avec des situations loufoques.

Dans le livre il y a plusieurs sujets : le mouvement ouvrier, la forte industrialisation de la Catalogne au début du XX, l'idéologie anti capitaliste, une société très clivée, le franquisme et ses détracteurs, la gendarmerie mal aimée, les problèmes entre les générations, le style de vie dans les salons, les bars et les maisons de tolérance, les légendes et la tradition orale, etc.

C'est un grand roman costumbriste écrit en 1988.
Il me rappelle un livre de Julio Llamazares de 2015, La rivière de l'oubli qui parle de la disparition du village de Vegamián en 1968, aussi à la suite de la construction d'un barrage, l'écrivain voulant sauvegarder la mémoire des lieux.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}