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Critique de Dossier-de-l-Art


Inventés en 1786 au Palais-Royal, les passages couverts font partie intégrante de l'histoire de la capitale. Ils désignent une rue fermée et réservée aux piétons, aménagée à travers un groupe de maisons bâties entre deux voies parallèles. le succès des Galeries de bois du Palais-Royal créées par le duc d'Orléans pour faire face à son train de vie dispendieux est tel que sous l'Empire, la Restauration et la monarchie de Juillet, la bourgeoisie voit dans cette forme d'entreprenariat un moyen efficace de faire du profit. C'est ainsi que le passage des Panoramas est édifié par un ingénieur, Fulton, la galerie Véro-Dodat par les charcutiers Véro et Dodat, la galerie Vivienne est créée par maître Marchoux, notaire de son état, tandis que le passage Choiseul est dû au banquier Mallet... L'engouement pour ces passages couverts est si important que l'on en vient à s'inquiéter de voir toutes les rues de Paris ainsi « mises sous cloche ». À une époque où les trottoirs n'existent pas, ces espaces apportent sécurité, confort et constituent des raccourcis pour les piétons. Bordé de rangées de boutiques, le passage devient le lieu du commerce de détail. Bien que surmonté d'une verrière, il bénéficie d'un éclairage au gaz et bientôt de l'électricité. Les progrès concernant le traitement de la fonte, du fer et du verre s'appliquent à son architecture et les Parisiens se pressent dans ces « villes dans la ville » où l'on trouve tout : boutiques de luxe, restaurants, cafés, théâtres, salles de jeux et prostitution. Aujourd'hui Paris ne conserve plus que dix-huit de ces joyaux qui font tous l'objet d'un développement détaillé dans ce livre très bien documenté et abondamment illustré. Patrice de Moncan en est l'auteur ; historien de la ville, il a écrit une trentaine d'ouvrages sur la capitale et est vice-président de l'Association des Passages et Galeries.

Par Nathalie d'Alincourt, critique parue dans L'Objet d'Art 555, avril 2019
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