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Critique de sylvieboop24


J'ai enfin rencontré Mémé Cornemuse. Merci Nadine pour les fous rires !

L'histoire :
La famille Destrooper est sur le point de partir en vacances. Enfin !
Le père, Alfonse, qui a une fabrique de boulettes de sauce lapin. La mère, Josette, qui se la joue starlette avec son chapeau et ses lunettes de soleil.
Les enfants, deux ados fumeurs de pétards, Steven et Lourdes (merci aux idoles de Josette). Pas réellement ravis à l'idée de passer leurs vacances avec leurs vieux, au bord de la mer du Nord.
Alfonse est dingue de sa caisse qu'il a personnalisée un max. Elle est clairement plus bandante que Josette ça. Mais pour les vacances, telle une verrue sur le cul d'une bombasse, il doit traîner la caravane de son insupportable belle-mère, avec la vieille à l'intérieur.
Il faut dire que mémé est un sacré phénomène. Surnommée mémé cornemuse pour son goût pour les Écossais. Des mecs qui ne portent pas de culotte, la vieille ça la fait rêver. Et que dire de sa descente… si ce n'est que toi et moi ne sommes pas capables de suivre le rythme.
Un dos-d'âne sur la route, et voilà la caravane éjectée au bord de la route !
Et voilà notre vieille qui fait du stop efficace, un flingue à la main.
Zou ! Direction Blankenberge pour rejoindre sa famille d'incapables et son con de gendre.

La famille en question est arrivée sur son lieu de villégiature : Les mouettes rieuses.
La réalité de la pension de famille à l'économie n'est pas en adéquation avec son nom.
Il est clair que pour se marrer, il y a longtemps que les mouettes se sont barrées.

Mémé est bien la seule à s'éclater. Elle redécouvre les joies du sexe, et avec un sacré appétit. C'est qu'elle a des années à rattraper. Et que de facto elle n'a pas perdu la main.
Extrait P.134 :
« Soudain, il sent la langue de la vieille entortiller langoureusement la sienne ! Un vrai serpent ! Une main tripatouille son patrimoine culturel. Pour sûr, elle est revenue à elle. »
Puis les emmerdeurs, ben elle les flingues à tout va. Faut jamais se laisser emmerder !
De toute façon, la vraie vie, c'est le cul, la picole et Annie Cordy !
Extrait P.173 :
« - Y a personne, affirme mémé.
- Comment tu le sais ? T'as même pas regardé !
- Ça sert à rien, j'ai la cataracte. de toute façon, s'il y a quelqu'un, je le zigouille et tu l'embarques avec l'autre péteux. J'ai encore des balles dans le revolver de mon défunt mari. Paix à son âme. C'est le seul service qu'il m'a rendu, ce con. Me laisser son flingue. »

L'univers de Nadine tu adhères ou pas. C'est une planète à part. La sienne.
Ça part dans tous les sens, avec humour, parfois mordant, mais toujours avec tendresse.
Pour ma part je suis cliente de son ailleurs et de ses délires.
Et aussi de ses analyses pertinentes :
Extrait P.220 :
« Parce que la vraie obscénité n'est pas dans le vocabulaire. Elle est dans la violence gratuite. Dans ces trous-du-cul qui nous font gober n'importe quoi pour s'en mettre plein les poches. Dans ce putain de monde où tout part en couilles, où les riches se pavanent sur leurs tas de pognon sans même jeter un regard à ceux qui crèvent la dalle. La grossièreté, c'est pas de causer comme un pilier de comptoir, mais c'est avoir un langage châtié et de foutre la planète en l'air en remplissant des piscines alors que des mômes meurent de soif. »

Découvrez Mémé ! Elle est inoubliable.
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