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Critique de gill


"Wahanga" est une sorte de géant, à l'allure disgracieuse, au faciès prognathe et au bras très long.
Durant sa fuite vers le pays Niam-Niam, traversant les terres du buana Bob Clark, il devient pour lui, d'abord, bûcheron puis, entretenant un rapport particulier avec les animaux, il est affecté à l'équipe des trappeurs de la propriété.
Au cours d'une tragique expédition, il capture un bébé orang-outan.
Un soir, un anglais arrive à la propriété.
Il n'est autre que l'important courtier du zoo de Londres, envoyé chaque année en Afrique pour rechercher des sujets rares.
Anko, la jeune femelle orang-outan est de ceux-là.
Mais Wahanga s'est attaché au jeune singe et ne veut plus le vendre...
Cet ouvrage d'Henry de Monfreid fait partie des aventures et légendes de l'Afrique à la mer Rouge dont il est un des titres du deuxième tome de l'intégrale parue chez Grasset.
Il se lit indépendamment des ouvrages précédents de la série.
Pourtant, page 144, une parenthèse est ouverte pour permettre à ceux qui n'ont pas lu "Le serpent rouge" de mieux comprendre la fin du récit de "Wahanga".
Ce dernier, même s'il n'est pas vraiment passionnant, est prenant.
Henry de Monfreid est un conteur efficace .
Pourtant la force de son récit se dilue parfois dans les explications qu'il donne sur les ouvrages précédents, dans des allusions parfois confuses qu'il fait sur une lutte de l'indigène kenyan contre l'envahisseur anglais et dans l'apparition mal expliquée de personnages récurrents.
"Wahanga" est une tragédie.
Son autre titre est "La vallée de la mort".
C'est l'histoire d'une fourberie implacablement punie.
On ne sait si les accents que prend parfois Henry de Monfreid pour vilipender le comportement des blancs dans "son Afrique" sont dirigés contre l'anglais qu'il déteste ou plus généralement contre un colonialisme qu'il méprise.
Le chapitre "retour à la terre natale", dans lequel on assiste à l'arrivée à Mombassa de Jomo, un jeune native diplômé de Cambridge, est éloquent.
"Wahanga" est un de ces livres, un peu moins connus, de Monfreid qui pourtant réserve une bonne surprise.
Il est un authentique moment de bonne littérature.




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