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Citations sur Résilience (76)

— Nous savons que trente-deux des pompiers qui intervinrent sur l’incendie du toit de Tchernobyl sont morts d’irradiations aiguës dans les semaines qui ont suivi l’accident, commença-t-elle. Lors de la conférence de Vienne, qui eut lieu en août 1986, les autorités soviétiques avaient tenté de simuler l’impact sanitaire en se basant sur le modèle Hiroshima-Nagasaki et les relevés effectués au niveau du sol. Ils étaient parvenus dans un premier temps à une estimation de quarante mille décès à venir, des suites de cancers multiples. Ce chiffre avait provoqué une levée des boucliers des lobbies, qui avaient réussi à faire redescendre cette prévision à quatre mille décès probables lors de la seconde conférence de Vienne, qui eut lieu deux mois plus tard… Un chiffre qui apparaît, je vous le concède, odieusement ridicule aujourd’hui. En réalité, si nous nous fions à des données émanant des Nations unies, en avril 2000, Kofi Annan avançait le chiffre de plus de sept millions de personnes touchées… Et ce chiffre continue régulièrement d’être revu à la hausse par l’OMS, car Tchernobyl continue de faire des victimes aujourd’hui encore dans toute l’Europe. Ce dernier chiffre demeure cependant une estimation, et un certain flou semble subsister, disons-le clairement. Et puis il faudrait savoir de quoi on parle : de victimes avérées ou de victimes probables ? Le problème, encore une fois, c’est que l’OMS, comme le disait Catherine, n’a jamais pu dévoiler toutes ces données, du fait de ces accords signés avec l’AIEA.
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— Nous avons contacté nos homologues en Ukraine, mais il semble qu’ils aient verrouillé toutes les données relatives à la catastrophe de 1986.
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— Nous savons que des études ont été réalisées par le comité permanent de Tchernobyl sous la présidence d’un certain professeur Nesterenko, qui dirigeait l’Institut de radioprotection Belrad, et de Youri Bandajevski, de l’Institut de médecine de Gomel, mais lorsqu’ils ont commencé à établir des relations entre certaines maladies et le césium 137, ils se sont retrouvés au goulag pour cinq ans.
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— Mon ami, il te faudra comprendre que la bêtise est une composante de l’humanité : nous sommes ainsi faits. De même, certains persistaient à croire que la Terre était plate ou qu’elle n’avait que quatre mille ans… Cela relevait du même niveau. Je pense qu’il y aura de tout temps des gens plus… "limités", dirons-nous. Einstein disait à juste titre que seules deux choses étaient pour lui infinies : l’univers et la bêtise humaine… Et encore, ajoutait-il, pour l’univers, il n’était pas sûr…
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Elam, Ninive, Babylone étaient de beaux noms vagues, et la ruine totale de ces mondes avait aussi peu de signification pour nous que leur existence même. Mais France, Angleterre, Russie… ce seraient aussi de beaux noms. […] Et nous voyons maintenant que l’abîme de l’histoire est assez grand pour tout le monde.
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De la balle de 25 millimètres aux flèches de calibre 120 millimètres à propulseurs et stabilisateurs internes, les plaines d’Irak en étaient par endroits recouvertes.

Les soldats américains ne tardèrent malheureusement pas à découvrir que les dépôts de cendres engendrés par la mise à feu des pièces d’artillerie contenant de l’uranium appauvri étaient effectivement tout aussi radioactifs et dangereux que les projectiles eux-mêmes : en clair, ces armes se révélaient tout aussi mortelles pour les cibles visées que pour ceux qui les manipulaient.

Les officiels avaient beau jouer sur la sémantique et même aller jusqu’à inventer un terme pour désigner l’étrange maladie qui semblait affecter les soldats américains revenus du front, personne au sein de l’armée n’était dupe, et tout le monde savait parfaitement ce qui se cachait derrière l’appellation "syndrome de la guerre du Golfe".
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Outre le domaine énergétique, l’uranium 238 avait en effet séduit très tôt les forces armées américaines et européennes pour une tout autre propriété : son incroyable densité.

Allié à un acier, son utilisation dans la fabrication de projectiles permettait de percer les blindages les plus épais.

Accessoirement, cela évitait également d’utiliser le tungstène, qu’il fallait importer de Chine, où se concentrait l’essentiel des réserves de la planète.

Ainsi, dès la première guerre du Golfe, les Américains n’avaient pas lésiné sur l’utilisation de ces alliages "sales" contre les troupes de Saddam Hussein.
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[...] l’uranium 238, inconsciemment utilisé dans les conflits armés, avait en effet une demi-vie de 4,5 milliards d’années, soit plus de temps que l’espérance de vie de la Terre elle-même.
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— En tant que Japonais, nous avons eu des débats similaires chez nous lorsqu’il a été question de considérer l’interdiction totale de la pêche dite « scientifique » à la baleine ou aux dauphins, expliqua Michiko. Quand j’y pense, je me dis que ce sont des pratiques qui sont d’autant plus bizarres que la culture nippone est fondée en grande partie sur le respect de l’environnement et des êtres vivants. Pourtant, cela n’a pas empêché les gouvernements japonais de les soutenir des années durant.
Keiichiro reprit :
— Quand on y réfléchit, on peut parfaitement appliquer ce raisonnement aux personnes qui soutenaient la filière nucléaire et son développement. C’est le même schéma, finalement : cela relevait de la conscience et du sens moral, pas de l’intelligence. Car pour créer des centrales nucléaires, reconnaissons-le : il fallait en avoir là-dedans, fit-il en se tapotant le crâne de l’index.
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— Heureusement que les jeux du cirque, qui faisaient partie du folklore romain à une certaine époque, n’ont pas été retenus, commenta Tom. Non, cela n’a décidément pas de sens. Ces gens étaient tout bonnement…
— Ce n’étaient pas des imbéciles, coupa Keiichiro, anticipant ce qui allait être dit. Ils avaient les mêmes capacités cérébrales de réflexion que toi et moi. Pour moi, cela touche à la conscience et la moralité, pas à l’intelligence. Il en allait de même avec les spectateurs qui allaient se repaître de ces spectacles cruels. Il s’agissait purement de cruauté et de barbarie. Tu peux les qualifier de monstres, mais pas d’imbéciles…
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