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Citations sur Résilience (76)

Quand je vois que mon propre pays avait été jusqu’à faire reconnaître par l’UNESCO des pratiques telles que la tauromachie comme appartement au patrimoine culturel de l’humanité, cela soulève bon nombre de questions.

Anya secoua la tête.

— C’est triste, effectivement. Maintenant, peut-on faire une généralité d’un exemple tel que celui-ci ? Je veux dire… C’était une décision politique. Reflétait-elle réellement l’opinion de la population ? Je n’en suis pas certaine ; la corrida était très critiquée en France, comme dans de nombreux pays.
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— Je ne comprends pas… Bon sang, les leçons des différentes catastrophes survenues par le passé, comme Fukushima, n’ont donc jamais été tirées ?
— C’est bien pire que cela, monsieur le président, répondit Bigeard. La véritable leçon qu’il fallait tirer de Fukushima, c’était l’impossibilité de tout anticiper : l’impossibilité d’imaginer l’inimaginable. Le vrai problème, c’est que l’on ne s’est jamais attaqué aux problèmes de fond. Un tsunami s’est déclaré, noyant une centrale ; quelques mois plus tard, la réaction a été de rehausser les digues partout dans le monde. Le planeur d’un militant de Greenpeace s’est posé sur le toit d’une centrale – c’est arrivé dans notre pays57 ; le ministre de l’Intérieur a pris des dispositions pour multiplier la présence de gendarmes autour des sites à risque et a alloué des moyens supplémentaires aux patrouilles aériennes. Mais le vrai problème, ce n’est pas ça : le vrai problème réside dans les caractéristiques mêmes de nos réacteurs, qui en font de vraies bombes à retardement ! Voilà à quoi il faut s’attaquer ! Voilà quel aurait dû être le travail des dirigeants et des agences de sécurité nucléaire depuis le début !
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— Il n’y a pas de blindage ou de structure en béton antiaérien, rien de ce type ? demanda le Président.
— Si : un toit en tôle, répondit Bigeard. Le même bardage métallique que sur les hangars agricoles. Nous protégeons l’équivalent de cent huit cœurs de réacteurs nucléaires exactement comme nous protégeons nos légumes… Je sais que ça peut paraître absolument insensé, mais c’est pourtant la stricte vérité. Cela fait des années que nous tirons la sonnette d’alarme et que personne ne nous écoute.
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Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire.
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— Des simulations ont été réalisées : si jamais une attaque était perpétrée contre une seule des quatre piscines de la Hague, nous aurions sur le dos l’équivalent de soixante-dix Tchernobyl. Ce serait de loin la plus grande catastrophe nucléaire de tous les temps.
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— Les experts disaient il y a quelques jours encore que ce genre de catastrophe ne pourrait jamais se produire… Alors vous m’excuserez si je préfère me fier à mon compteur Geiger et laisser les "experts" à leur… astrologie.
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— Les experts disaient il y a quelques jours encore que ce genre de catastrophe ne pourrait jamais se produire… Alors vous m’excuserez si je préfère me fier à mon compteur Geiger et laisser les "experts" à leur… astrologie.
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Le chef de l’État fixa Bigeard, incrédule.
— Putain de merde ! Bigeard soupira.
— Vous m’ôtez les mots de la bouche, monsieur le président.
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[...] ces navires transportaient des déchets pour les jeter par-dessus bord, quelque part en plein milieu de l’océan Glacial.

La pratique pouvait certes choquer, pour autant, de nombreux pays y avaient recouru des années durant, polluant de nombreuses mers à travers le monde, à commencer par la Manche – rendue en partie radioactive depuis la fin des années soixante par les Français et les Anglais, qui y avaient massivement déversé des dizaines de milliers de tonnes de résidus issus de leurs propres centrales nucléaires.

La gestion des déchets radioactifs était depuis des décennies une véritable plaie pour tous les pays ayant souhaité faire appel à la technologie nucléaire.

Personne ne savait que faire de ces résidus, véritables bombes à retardement que personne ne savait désamorcer, et toutes les solutions étaient bonnes pour essayer de s’en débarrasser – quitte à faire usage de méthodes peu scrupuleuses et incroyablement irresponsables.

La pratique la plus répandue historiquement demeurait le rejet de fûts radioactifs vers les profondeurs des océans, un sport national pour certains pays comme la France et l’Angleterre, mais aussi la Russie, qui, des années durant, avait rejeté ses déchets dans la mer de Kara, la mer Noire, la mer Baltique, la mer d’Okhotsk ou encore dans le lac Ladoga, polluant pour des centaines de milliers d’années les écosystèmes marins.

Dans cette folie aveugle, les autorités gouvernementales avaient simplement oublié quelques détails, à commencer par le fait que les courants ramenaient cette pollution radioactive "à domicile" par le biais des millions de tonnes de poissons et autres crustacés pêchés en pleine mer, que leurs propres concitoyens retrouvaient dans leurs assiettes.

Cette erreur avait été reconduite par les autorités nippones lors de la catastrophe de Fukushima, à l’origine de la contamination de millions de Japonais, qui n’en avaient pris conscience que quelques années plus tard.
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Alors que l’opinion et les médias se focalisaient depuis des années sur les menaces dites « physiques » (comme les tremblements de terre, les tsunamis ou la chute d’avions kamikazes) qui planaient sur certaines installations sensibles, lui craignait surtout les risques infiniment plus dangereux, et paradoxalement bien moins connus des populations civiles, que constituaient les attaques informatiques.
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