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Critique de JeanRene43


SOMB ! Heureusement qu'une manchette indiquait "Prix des lecteurs meilleur polar", sinon je n'aurais jamais acheté ce livre. Jonas Somb est le meilleur ami du narrateur, et un personnage central du roman. On comprend pourquoi ce titre SOMB est aussi énigmatique ! Ceci étant ce titre n'a rien de prometteur. Après la lecture, je me suis demandé si Somb pouvait avoir un autre sens que le nom de famille de Jonas, qui n'est appelé que Jonas. D'après le moteur de recherche sur internet, il s'agit d'un petit village du Sénégal, mais SOMB c'est aussi l'acronyme de "Stade Olympique Maritime Boulonnais". Ceci n'en dit rien du choix de ce titre ! Peut-être Max est-il de Boulogne, un fan du Stade Boulonnais ? Non il faut creuser l'enquête, car Max est une dame née Amélie Monnehay, originaire de Beauvais ! Ce titre n'aurait donc de sens que pour l'auteur, mais puisque l'obstacle du titre est passé, qu'en est-il de la manchette, accrocheuse celle-là ? Au risque d'être dissonant, je me dis que les lecteurs de polars sont bien démunis ! Certes l'intrigue est bien ficelée. On prend un réel plaisir à poursuivre la lecture et on éprouve un regret de l'interrompre, si besoin. Et le style ? Force est de constater qu'il n'y a pas un style d'écriture d'un auteur féminin ou masculin. Car ne connaissant pas l'auteur, je me suis dit que le style était typiquement masculin, un langage souvent mec de la zup ou mauvais garçon, si je peux me permettre cette caricature ! Eh bien non, ce rendu masculin est celui d'une dame et une surprise une fois l'auteur connu. Ce résultat bien maîtrisé est donc un choix délibéré de l'auteur. En revanche, je ne suis pas un fan du langage fleuri que l'on attribue aux romans policiers. Je me demande s'il est nécessaire d'être péjoratif pour interroger un suspect ? Sinon faut-il adopter une certaine vulgarité pour produire un bon roman policier ? Les inspecteurs de police sont-ils formatés pour emprunter le langage des loubards ?
Alors je serais plus proche du langage des magistrats que celui fleuri du roman policier. C'est là le plus important grief à cette oeuvre. Un roman policier n'est-il pas d'abord une oeuvre littéraire et à ce titre avec des exigences de style ? Certains vont m'opposer que je démolis, une construction qui a demandé beaucoup de soins pour restituer l'atmosphère d'une prison et d'un commissariat de police. Un appauvrissement de la langue, du style sont-ils justifiés pour la finalité, un polar ?
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