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Au départ on pourrait faussement penser qu'il s'agit d'un "concept", une méthode d'écriture qui, je suis sûre, sera récupérée par les enseignants pour créer des situations motivantes dans leur classe de français.
De quoi s'agit-il? Un écrivain a acheté à un brocanteur un lot de photos d'une famille inconnue. En observant les personnes et les lieux saisis par l'objectif, elle décide d'écrire un roman mettant en scène ces personnes. Mais elle élabore un autre projet, pour plus tard ... Aller à leur recherche.
La première partie du livre ( la fiction) nous permet de nous imprégner d'une époque, de nous attacher à cette famille. le style est sensible, très poétique, on est avalé, qu'importe cette ambiguïté entre réalité et imagination, on prend du plaisir à tel point qu'arrivé à la deuxième partie, on hésite. A-t-on vraiment toujours envie d'identifier ces êtres qui sont devenus des personnages? Ne va-t-on pas tomber dans une mièvre banalité?
Mais il est si plaisant de lire Isabelle Monnin, que l'on poursuit pour s'apercevoir très vite qu'elle aussi a tergiversé à cette étape de son travail. Et là, encore, c'est une grande révélation car il ne s'agit pas d'une enquête journalistique mais de la narration d'une rencontre. Rien de factuel, tout est profondément pudique et émouvant. La fin du livre fut pour moi une seconde déchirure, plus vive, teintée d'authenticité et de la cruauté des relations éphémères
Critique de Ecnerual
Au départ on pourrait faussement penser qu'il s'agit d'un "concept", une méthode d'écriture qui, je suis sûre, sera récupérée par les enseignants pour créer des situations motivantes dans leur classe de français.
De quoi s'agit-il? Un écrivain a acheté à un brocanteur un lot de photos d'une famille inconnue. En observant les personnes et les lieux saisis par l'objectif, elle décide d'écrire un roman mettant en scène ces personnes. Mais elle élabore un autre projet, pour plus tard ... Aller à leur recherche.
La première partie du livre ( la fiction) nous permet de nous imprégner d'une époque, de nous attacher à cette famille. le style est sensible, très poétique, on est avalé, qu'importe cette ambiguïté entre réalité et imagination, on prend du plaisir à tel point qu'arrivé à la deuxième partie, on hésite. A-t-on vraiment toujours envie d'identifier ces êtres qui sont devenus des personnages? Ne va-t-on pas tomber dans une mièvre banalité?
Mais il est si plaisant de lire Isabelle Monnin, que l'on poursuit pour s'apercevoir très vite qu'elle aussi a tergiversé à cette étape de son travail. Et là, encore, c'est une grande révélation car il ne s'agit pas d'une enquête journalistique mais de la narration d'une rencontre. Rien de factuel, tout est profondément pudique et émouvant. La fin du livre fut pour moi une seconde déchirure, plus vive, teintée d'authenticité et de la cruauté des relations éphémères
