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Critique de gruz
Ce roman est une bombe à fragmentation. Charlotte Monsarrat a une imagination explosive, mise au service d'émotions qui vont faire éclater votre coeur en mille morceaux à travers Les âmes fragmentées.
Pour qu'un livre sorte du lot, il faut déjà une bonne idée. Celle développée par l'autrice est tout simplement formidable. Mais compliquée à mettre en oeuvre sur la durée.
A ce niveau, c'est une réussite épatante. C'est le genre de sujet qui permet toutes les folies quand on sait le maîtriser. C'est le cas avec cette histoire qui sort du cadre sans jamais se perdre en route.
Cette idée est sublimée par un récit puissant, avec des personnages forts et touchants. Et une écriture au diapason, une qualité narrative rare pour un premier roman.
Le récit est écrit à la première personne, c'est loin d'être un choix de facilité, il se révèle indispensable pour faire passer tout le ressenti.
Veronica est réalisatrice. Elle raconte la vie des autres par des documentaires d'un nouveau genre. Dans ce monde futur, pas si lointain, il est possible d'extraire les souvenirs de personnes mortes afin de créer des vidéos. On les appelle des filmémoires.
Veronica en a fait un art, et son premier film mettant en scène des sans-abris a rencontré le succès critique et populaire. Mais depuis, elle est à sec créativement.
Sa vie va s'effondrer le jour où elle se reconnaît partageant des souvenirs très personnels d'un criminel. Sauf qu'elle n'en a aucune trace dans son esprit…
Ce roman est l'histoire de sa quête, pour comprendre, se rappeler. Chercher à se retrouver. Se reconstruire ou se déconstruire encore davantage ?
On peut qualifier cette histoire de différentes manières, preuve qu'il est impossible de la ranger dans une seule boite. Anticipation, thriller psychologique, récit de l'intime, elle est tout à la fois.
Le monde futur imaginé par Charlotte Monsarrat n'a rien de loufoque. Il est, au contraire, une extension du nôtre, reconnaissable à ce que nous vivons déjà. Avec les conséquences du changement climatique et de l'effondrement partiel des économies. Mais il tient debout, d'une autre manière.
Même le cinéma a presque disparu, trop coûteux, trop polluant, et avec un public qui recherche davantage de réel. D'où cette idée de créer de la fiction avec des souvenirs authentiques.
L'intrigue peut s'apparenter à une enquête, mais d'une manière singulière, et au plus près d'une recherche de soi. Jusqu'à plonger au plus profond de l'intime.
Certaines scènes du roman, dans ce que va redécouvrir Veronica, sont déchirantes. L'écrivaine arrive à y faire passer des émotions d'une incroyable puissance, à vif. Des passages qui restent gravés, croyez-moi…
L'autrice travaille dans la production audiovisuelle, autant dire qu'elle sait de quoi elle parle en matière d'images et de la manière de faire passer des émotions à travers elles. Elle prouve avec ce roman qu'elle sait tout autant les provoquer par les mots.
Les âmes fragmentées est un magnifique roman, qui chamboule et surprend. Entre thriller d'anticipation et récit de l'intime, Charlotte Monsarrat a su trouver le juste milieu et le juste ton, pour une expérience de lecture émotionnellement chargée qui laisse des traces en mémoire.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
Pour qu'un livre sorte du lot, il faut déjà une bonne idée. Celle développée par l'autrice est tout simplement formidable. Mais compliquée à mettre en oeuvre sur la durée.
A ce niveau, c'est une réussite épatante. C'est le genre de sujet qui permet toutes les folies quand on sait le maîtriser. C'est le cas avec cette histoire qui sort du cadre sans jamais se perdre en route.
Cette idée est sublimée par un récit puissant, avec des personnages forts et touchants. Et une écriture au diapason, une qualité narrative rare pour un premier roman.
Le récit est écrit à la première personne, c'est loin d'être un choix de facilité, il se révèle indispensable pour faire passer tout le ressenti.
Veronica est réalisatrice. Elle raconte la vie des autres par des documentaires d'un nouveau genre. Dans ce monde futur, pas si lointain, il est possible d'extraire les souvenirs de personnes mortes afin de créer des vidéos. On les appelle des filmémoires.
Veronica en a fait un art, et son premier film mettant en scène des sans-abris a rencontré le succès critique et populaire. Mais depuis, elle est à sec créativement.
Sa vie va s'effondrer le jour où elle se reconnaît partageant des souvenirs très personnels d'un criminel. Sauf qu'elle n'en a aucune trace dans son esprit…
Ce roman est l'histoire de sa quête, pour comprendre, se rappeler. Chercher à se retrouver. Se reconstruire ou se déconstruire encore davantage ?
On peut qualifier cette histoire de différentes manières, preuve qu'il est impossible de la ranger dans une seule boite. Anticipation, thriller psychologique, récit de l'intime, elle est tout à la fois.
Le monde futur imaginé par Charlotte Monsarrat n'a rien de loufoque. Il est, au contraire, une extension du nôtre, reconnaissable à ce que nous vivons déjà. Avec les conséquences du changement climatique et de l'effondrement partiel des économies. Mais il tient debout, d'une autre manière.
Même le cinéma a presque disparu, trop coûteux, trop polluant, et avec un public qui recherche davantage de réel. D'où cette idée de créer de la fiction avec des souvenirs authentiques.
L'intrigue peut s'apparenter à une enquête, mais d'une manière singulière, et au plus près d'une recherche de soi. Jusqu'à plonger au plus profond de l'intime.
Certaines scènes du roman, dans ce que va redécouvrir Veronica, sont déchirantes. L'écrivaine arrive à y faire passer des émotions d'une incroyable puissance, à vif. Des passages qui restent gravés, croyez-moi…
L'autrice travaille dans la production audiovisuelle, autant dire qu'elle sait de quoi elle parle en matière d'images et de la manière de faire passer des émotions à travers elles. Elle prouve avec ce roman qu'elle sait tout autant les provoquer par les mots.
Les âmes fragmentées est un magnifique roman, qui chamboule et surprend. Entre thriller d'anticipation et récit de l'intime, Charlotte Monsarrat a su trouver le juste milieu et le juste ton, pour une expérience de lecture émotionnellement chargée qui laisse des traces en mémoire.
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