AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de maliroland


Ce que c'est qu'une existence.

Ne cherchez pas, vous ne le saurez pas, du moins pas plus que ce que vous en sachiez déjà.

On va suivre dixit l'auteur, sur une même journée ce que vivent au même moment plusieurs personnages, plus ou moins reliés entre eux.

La messe est dite et au fil des pages me revient en mémoire ce film vu dans ma jeunesse, on parlait je crois de cinéma expérimental, où des moments d'une journée d'une femme sont filmés en temps réel. On ne la voit pas aux toilettes rassurez vous, mais je me rappelle une scène plombante où madame fait la vaisselle, fourchette après fourchette, couteau après couteau.

Donc une galerie de personnages, j'ai en mémoire Doris, Tom, un père, le sdf du bas de la rue, Rita, une hôtesse de l'air, à moins que ce ne soit l'infirmière de Magda ou Louise.

Je lis quelques critiques, le mot choral revient souvent, c'est que le mot a dû plaire. Soit, ne soyons pas trop durs d'oreilles. Par ailleurs, est ce vraiment un roman choral ?

L'idée de départ à priori bonne, qu'a voulu nous montrer Christine Montalbetti ?, où a t elle voulu nous emmener ? Allons à la fin du livre, le père a reçu de son fils une boule à neige, probablement achetée dans un aéroport, très intéressant, répondant à la moindre oscillation que le père imprime à la boule, les peluches blanches continuent de dansoter doucement sous la cloche. Très intéressant vous disai je.

Dans cette cacophonie de personnages, aucun n'émerge car des portraits trop rapidement brossés, des vies en pointillés qui n'accrochent pas l ‘attention, un style où on passe de l'un à l'autre au risque de ne plus savoir qui est qui et enfin cette manie d'appeler Doris, notre Doris alors que de Doris, ce n'est pas que je n'en ai rien à faire mais on n'en est pas loin.

Il aurait fallu rendre les quidams plus consistants. Je lis : au même moment quelque part sur une plage, un homme, relié à son cerf-volant par la longue laisse de ses brides, tente de le piloter.., je vous dispense des trois lignes supplémentaires qui ne vous en diront pas plus sur le bonhomme pas attachant de fait mais attaché à son aérodyne. Tiens j'ai appris un mot.
L'aérodyne et son fil à la patte n'auront pas plus que ces 6 lignes.

Ce que c'est que l'existence est un livre qui plaira à ceux qui, à l'instar du père aiment bien regarder à la fenêtre des gens passer, s'imaginant des vies qu'ils n'ont pas mais qu'on imagine qu'ils ont eues et auront ? Cerise sur le gâteau, désolé j'ai horreur de cette expression mais elle colle bien au texte, Christine vous fait vous asseoir à côté de Doris dans son taxi et si vous prenez une balle entre les deux yeux c'est que votre imagination a l'esprit un peu tordu.

Entre essuyer un couteau ou n'y allons pas de main morte, une fourchette, et regarder des peluches blanches voltiger dans une boule à neige, vous avez le choix de faire les deux ou que l'un des deux, ou rien du tout.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}