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EAN : 9782818051337
384 pages
P.O.L. (19/08/2021)
3.2/5   10 notes
Résumé :
« Parce que, oui, c’est bien ce qui va se passer ici, on va suivre sur une même journée ce que vivent au même moment plusieurs personnages. »

Roman choral, Ce que c’est qu’une existence raconte cette mystérieuse évidence d’être au monde ensemble au même instant et de vivre des vies différentes.
Un père, déjà âgé, observe son quartier depuis sa fenêtre. Son fils, Tom, est sur un bateau en Méditerranée. Dorris fuit son histoire amoureuse avec To... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce que c'est qu'une existence.

Ne cherchez pas, vous ne le saurez pas, du moins pas plus que ce que vous en sachiez déjà.

On va suivre dixit l'auteur, sur une même journée ce que vivent au même moment plusieurs personnages, plus ou moins reliés entre eux.

La messe est dite et au fil des pages me revient en mémoire ce film vu dans ma jeunesse, on parlait je crois de cinéma expérimental, où des moments d'une journée d'une femme sont filmés en temps réel. On ne la voit pas aux toilettes rassurez vous, mais je me rappelle une scène plombante où madame fait la vaisselle, fourchette après fourchette, couteau après couteau.

Donc une galerie de personnages, j'ai en mémoire Doris, Tom, un père, le sdf du bas de la rue, Rita, une hôtesse de l'air, à moins que ce ne soit l'infirmière de Magda ou Louise.

Je lis quelques critiques, le mot choral revient souvent, c'est que le mot a dû plaire. Soit, ne soyons pas trop durs d'oreilles. Par ailleurs, est ce vraiment un roman choral ?

L'idée de départ à priori bonne, qu'a voulu nous montrer Christine Montalbetti ?, où a t elle voulu nous emmener ? Allons à la fin du livre, le père a reçu de son fils une boule à neige, probablement achetée dans un aéroport, très intéressant, répondant à la moindre oscillation que le père imprime à la boule, les peluches blanches continuent de dansoter doucement sous la cloche. Très intéressant vous disai je.

Dans cette cacophonie de personnages, aucun n'émerge car des portraits trop rapidement brossés, des vies en pointillés qui n'accrochent pas l ‘attention, un style où on passe de l'un à l'autre au risque de ne plus savoir qui est qui et enfin cette manie d'appeler Doris, notre Doris alors que de Doris, ce n'est pas que je n'en ai rien à faire mais on n'en est pas loin.

Il aurait fallu rendre les quidams plus consistants. Je lis : au même moment quelque part sur une plage, un homme, relié à son cerf-volant par la longue laisse de ses brides, tente de le piloter.., je vous dispense des trois lignes supplémentaires qui ne vous en diront pas plus sur le bonhomme pas attachant de fait mais attaché à son aérodyne. Tiens j'ai appris un mot.
L'aérodyne et son fil à la patte n'auront pas plus que ces 6 lignes.

Ce que c'est que l'existence est un livre qui plaira à ceux qui, à l'instar du père aiment bien regarder à la fenêtre des gens passer, s'imaginant des vies qu'ils n'ont pas mais qu'on imagine qu'ils ont eues et auront ? Cerise sur le gâteau, désolé j'ai horreur de cette expression mais elle colle bien au texte, Christine vous fait vous asseoir à côté de Doris dans son taxi et si vous prenez une balle entre les deux yeux c'est que votre imagination a l'esprit un peu tordu.

Entre essuyer un couteau ou n'y allons pas de main morte, une fourchette, et regarder des peluches blanches voltiger dans une boule à neige, vous avez le choix de faire les deux ou que l'un des deux, ou rien du tout.
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Oh cet étrange choeur qu'on forme tous ensemble sans le savoir", cette phrase toute simple en quatrième de couverture, cette phrase seule contient sans doute tout le livre. Encore faut-il avoir le talent de développer, le regard qui discerne, l'acuité qui saisit l'essentiel, l'art de construire, de tirer les fils et de les mêler. Ce roman est une démonstration assez époustouflante d'écriture où l'autrice est autant actrice que narratrice sans pour autant voler la vedette à ses personnages ni à son sujet. "Cet étrange choeur qu'on forme tous ensemble sans le savoir".

Ce roman-monde jaillit à partir d'un petit coin de ville, un carrefour de quartier que l'on peut observer depuis une fenêtre, là où vit "le père" dans la relative solitude de la vieillesse. le métier de son fils, Tom, l'oblige à de longs mois en mer et le père a tout son temps pour interroger ses souvenirs, les liens familiaux perdus ou distendus, mais aussi pour observer les individus qui gravitent dans le cadre de sa fenêtre. Un hôpital, un arrêt de bus, un avion qui passe au-dessus, un bistrot, des porches d'immeubles et toutes ces existences qui se croisent sans se voir ni se connaître et en ignorant souvent à quel point elles sont liées. Leur fragilité est palpable, tout comme la conscience du temps qui passe. L'écrivaine crée le mouvement, fouille les mémoires, explore l'altérité et l'infinité. Elle exhume les existences qui depuis la nuit des temps se sont effacées pour que d'autres se déploient qui devront disparaître à leur tour. Elle en crée à sa guise, c'est son pouvoir, sa magie. Libre à elle de choisir les chemins, de multiplier les points de vue, de décider des rencontres. de les mener à bon port ou de les laisser en suspens.

Sous les yeux du lecteur se déploie en majesté la promesse du titre, Ce que c'est qu'une existence avec ses multiples dimensions, par la grâce d'une construction magistrale dont la complexité s'efface derrière l'évidence de la narration. C'est assez impressionnant, cette sensation que chacun de nous porte en lui des centaines d'histoires prend soudain forme et devient palpable par l'intermédiaire de celle qui choisit de les mettre en scène. Pendant que le monde continue de tourner, les existences de se croiser et les vents de jouer à les emmêler.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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1ère phrase : le mieux, je crois, c'est de commencer par le père.

L'histoire : Ce n'est pas une, mais des histoires multiples, que nous propose l'autrice de ce roman. Nous allons suivre plusieurs vies en parallèle, un père veuf, son fils, sa petite amie, un migrant, un couple de voisins, une concierge...Nous sommes juste après le confinement mais le récit pourrait se situer 10 ans avant, 10 ans plus tard, là n'est pas le sujet. le père observe de sa fenêtre toutes ces vies qui se croisent.

Mon avis : Christine Montalbetti orchestre une main de maître cette fourmilière humaine et donne successivement le premier rôle à chacun des personnages. L'autrice nous propose un roman à la construction inhabituelle. Pas de chapitre au cours des presque 400 pages mais une succession de paragraphes, entrecoupés parfois de petits interludes de quelques lignes, petite photo instantanée sur un instant de vie d'un être humain au milieu des autres « Quelque part, au même instant, un homme marche dans une forêt, photographie des bouts de feuillage, vérifie sur son appli le nom de l'arbre concerné ». Elle prend le lecteur avec elle pour observer ces vies parallèles qui ressemblent aux nôtres, s'arrêtant sur un détail dérisoire parfois pour repartir vers un récit plus grave. Tous ces petites choses qui font de nos vies des moments uniques mais si universels pourtant.
Un très bon moment de lecture
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Un père qui s'interroge sur son rôle dans la construction personnelle de son fils, un Syrien en exil qui résiste grâce aux mythes de son enfance, un couple qui affronte la maladie tandis qu'un autre ne sait pas comment recoller les morceaux d'une relation abîmée par la distance... Autant de réalités singulières qui se rejoignent de manière troublante entre les pages d'un livre en train de s'écrire. Car c'est tout autant l'histoire de ces personnages que le processus d'écriture de ce roman que la narratrice parvient brillamment à mettre en scène. Entre brouillons et pages perdues, la narratrice joue avec la trame du récit, qu'elle réécrit et manie à sa guise. Les histoires de ses personnages se conjuguent au conditionnel et laissent envisager toutes sortes de dénouements.
Tout au long du roman, les nombreuses interventions de la narratrice, telles des didascalies, interpellent le lecteur et lui donnent la sensation de participer à la construction de l'histoire de chacun des personnages. A travers cette écriture théâtrale, interactive et volontiers humoristique, chaque scène prend corps de manière étonnamment visuelle dans un roman choral délicieusement maîtrisé, qui prouve à quel point la plume de Christine Montalbetti est parfaitement libre.
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Plaisir rare que la découverte de ce livre dont chaque
phrases,chaque paragraphe se savoure avec délectation.
Ce n'est pas un roman mais une suite de petits tableaux que l'auteur, nous prenant par la main ,nous invite à brosser avec elle, au gré de sa fantaisie et de son imagination, dans une farandole joyeuse et attentive.
Une dizaine de personnages désignés par leur prénom ,plus ou moins reliés entre eux mais pris isolément dans leur milieu ponctuel , et c'est l'occasion de multiples descriptions et réflexions sur les sujets les plus variées;
hymne à la nature et à la vie. Merci Christine.

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critiques presse (4)
LeMonde
22 octobre 2021
Un roman qui raconte l’écriture d’un roman en train de se faire. Savoureux.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
07 octobre 2021
Un roman choral sur le sentiment de la fragilité des choses, le rôle de la mémoire.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaCroix
27 août 2021
L’écrivaine publie un roman choral qui invite à découvrir de nouvelles facettes de son art.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LaCroix
26 août 2021
Une même journée, vécue différemment par plusieurs personnages en divers lieux, leur point commun étant d’être au monde ensemble au même instant.
Lire la critique sur le site : LaCroix

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