Histoire de rome

Il y serait peut-être mort en ne laissant qu’un nom sali par la calomnie si les ingrats Romains n’eussent eu à nouveau besoin de lui. Il leur fallait échapper aux Gaulois, qui constituèrent le dernier et le plus grave danger dont ils aient eu à se défendre avant de commencer leurs grandes conquêtes.

Que la paix règne entre les Romains et toutes les villes latines tant que la position du ciel et de la terre restera la même…

Ces hommes ne sont guère plus civilisés que les indigènes à tête en poire ; toutefois ils ont l’habitude de construire leurs habitations non pas dans les cavernes mais sur des poutres plongées dans l’eau, les « cités lacustres ».

Je crois que le tort le plus grand qu’on puisse faire à ces hommes soit de cacher leur réalité crue comme si l’on craignait, en la dévoilant, de les diminuer. Bien au contraire, Rome a été Rome non parce que les héros de son histoire n’auraient pas commis de crimes et de balourdises, mais parce que pas même leurs balourdises et leurs crimes, pour grands et quelquefois énormes qu’ils aient pu être, ne pouvaient entamer leur droit à la primauté.

Les « patriciens » étaient ceux qui descendaient des « patres », c’est-à-dire des fondateurs de la ville. D’après Tite-Live, Romulus avait choisi une centaine de pères de famille pour l’aider à construire Rome. Naturellement, ces hommes avaient accaparé les meilleures terres et se considéraient un peu comme les maîtres de la maison par rapport à ceux qui étaient venus après eux.

Rome était déjà une puissante capitale au temps des rois : et c’est en bonne partie grâce à eux qu’elle redeviendra telle.

Il y eut bien une fédération dominée par Tarquinia, mais elle ne put venir à bout des tendances séparatistes. Les douze petits États qui en faisaient partie, au lieu de s’unir contre leur ennemi commun, se laissèrent battre et absorber un à un par lui. Leur diplomatie était celle de certaines nations européennes modernes qui préfèrent mourir seules plutôt que vivre ensemble.

Les méchants disent que cette louve n’était pas le moins du monde une louve, mais tout simplement une femme, Acca Larentia, qu’on appelait la Louve à cause de son caractère sauvage et des nombreuses infidélités qu’elle faisait à son mari, un pauvre berger, en allant faire l’amour dans les bois avec tous les garçons du voisinage.

Ce qui rend grande l’histoire de Rome, ce n’est pas qu’elle soit faite par des hommes différents de nous, mais qu’elle soit faite par des hommes comme nous. Ces hommes n’avaient rien de surnaturel. Et s’ils avaient eu quelque chose de tel, il n’y aurait plus de raison pour nous de les admirer.

Il n’y a rien de plus pénible que de parcourir une histoire peuplée seulement de monuments.