Citations sur Mes héros des J.O. (43)
Le commentateur est un conducteur de courant, perméable à l'émotion et le trouble qui l'envahit parfois peut s'apparenter à une logorrhée. Le ton juste, le chois judicieux des mots, la distance nécessaire ou l'enthousiasme légitime constituent autant de conditions à remplir pour se prémunir du dérapage fatal. Vu sous cet angle, l'exercice du direct s' apparente à une mission impossible.
Trop de journalistes ne s'en tiennent qu'aux chiffres. Des chiffres il en faut beaucoup même, mais ils ne sont pas la vérité, la vérité se cache derrière eux.
L' athlète est un homme qui a décidé de reculer les murs de sa prison.
une jeune Ethiopienne inconnue s'accroche encore dans son sillage. Derartu Tulu, imperturbable, affiche l'insolence de ses 20 ans. La jeune femme est originaire de Bekodji, village niché dans les monts de l'Arsi, situé à plus de deux cents kilomètres de la capitale Addis-Abeba. Jusqu'à l'âge de 16 ans, elle a vécu dans un Moyen Age oublié. La course à pied est son seul moyen de locomotion. Le matin, ses cahiers sous le bras, Derartu, en courant, colorie la piste en latérite d'une infinité de petites taches bleues, l'uniforme de son école. ........................Après les cours, l'écolière toujours au pas de course, fait le chemin en sens inverse. Son père agriculteur, bien plus exigeant que le surveillant, ne tolère pas le moindre retard.
A quoi cela sert de devenir champion du monde ou olympique, si on est con ?
Le commentateur moderne est un passeur de plats, un transmetteur d'émotions. Il n'est pas habilité à expliquer ce qui se trame en cuisine.
Mon erreur est d'avoir imaginé qu'un commentateur pouvait à la fois célébrer un évènement avec ferveur et dénoncer des dérivent qui mettent gravement en danger l'intégrité physique des athlètes.
De ces trente-cinq années de collaboration avec France télévision, ponctuées par des commentaires enfiévrés et des rencontres inoubliables, ne subsiste aujourd'hui qu'une profonde gratitude.
Le bonheur inouï d'avoir traversé la vie comme dans un rêve. Rien au départ ne me prédisposait à embrasser la carrière de journaliste.
Je n'ai cru sérieusement que l'on pouvait vivre de sa passion.
L'exploit individuel n'a de sens que s'il sert les intérêts d'un collectif. Une équipe, un rêve. L'essence même d'une démocratie.
Cependant, je persiste à penser que la pratique sportive, tout comme l'art, a la pouvoir de modifier les attitudes, de reconsidérer les préjugés et le regard que l'on porte sur les autres.