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Critique de Pecosa


Il y a quelques années, j'avais bien aimé le film Buñuel et la Table du Roi Salomon de Carlos Saura, dans lequel, dans les années 1930 à Tolède, Buñuel, Dali et Lorca partaient à la recherche de la Table du roi Salomon, qui permettrait de voir le passé, le présent et l'avenir.
Cette Table contiendrait tout le savoir de l'univers, la formule de la création et le Schem-hamephorash, nom secret, imprononçable de Dieu.
Après la destruction du Temple, Titus l'aurait transportée à Rome, puis en 410, Alaric Ier s'en serait emparé, et l'aurait emmenée à Carcassonne. Elle aurait ensuite « voyagé » à Ravenne, à Barcelone et à Tolède, dans les Grottes d'Hercule.

Dans La Table du roi Salomon, de l'écrivain et professeur d'histoire Luis Montero Manglano, un jeune Espagnol, Tirso Alfaro, doctorant en art médiéval, intègre après une série d'épreuves, une mystérieuse corporation fondée au XIXème siècle par le Reine Isabel II, le Corps royal des quêteurs.Etablie dans les sous-sols du Musée archéologique de Madrid, elle a pour but de récupérer par tous les moyens possibles, et même illégaux, les oeuvres espagnoles pillées au cours des siècles. Et sa première mission a justement un lien avec la Table du roi Salomon, dont le père de Tirso, un mystérieux pilote de ligne prématurément disparu, lui a longuement parlé dans son enfance. La mère de Tirso est quant à elle une archéologue accomplie faisant passer sa passion avant son fils (à la Henry Jones, vous voyez?).

Je ne suis pas une fanatique des thrillers ésotériques. J'aime bien ce genre d'histoires au cinéma, quand elles sont pétries d'humour et de second degré, ambiance Indianas Jones ou Le secret des Incas. Beaucoup de pages furent donc lues en diagonale, je l'avoue, car les passages les plus intéressants sont hélas les plus brefs:
l'état des lieux de l'archéologie espagnole et le « pillage » subi par le pays, aidé en ce sens par une législation des plus floues, les pages consacrées à Tolède, aux Chroniques chrétiennes et musulmanes, aux rois Wisigoths, et à Isidore de Séville.

Les amateurs de ce genre littéraire apprécieront sans doute davantage ce roman. Je remercie virtuellement Luis Montero Manglano d'avoir consacré quelques pages à la magnifique Dame d'Elche, ma sculpture préférée:
« J'observais pendant quelques secondes ce visage indolent, encadré par deux majestueuses roues en pierre, qui nous contemplait avec un air millénaire de femme fatale.
- C'est la Dame d'Elche.
- La Dame. La Dame tout court (…) »
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