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Critique de BazaR


BazaR
09 novembre 2017
Bon, j'ai fait une erreur et j'ai lu les critiques de mes splendides copilotes de LC, Foxfire et Tatooa, avant d'écrire la mienne. du coup me voilà influencé. Ce que je vais dire vient-il de moi ? En tout cas ça ne va pas dénoter par rapport à leurs avis éclairés.

Dans leur sillage j'attribuerai un intérêt un peu moindre à ce volet qu'au précédent. La faute à quoi ?
A l'affaiblissement des questionnements existentiels du héros d'abord. Il semble avoir, avec amertume certes, accepté d'être le pantin de forces qui le dépasse. Il devient également obnubilé par l'amour perdu.
A l'écriture de péripéties assez mièvres, un peu typées remplissage ensuite. Je n'aime pas beaucoup cela ; un récit aussi court doit pouvoir organiser ses événements pour qu'ils prennent tous de l'importance ou qu'ils soient au moins lyriques.
A la faiblesse des seconds rôles enfin (celle-là je la pique clairement à Fox).

Mais l'ensemble reste agréable à lire du fait de la présence d'éléments jouissifs pour un amateur du multivers moorcockien.
Un changement élégamment réalisé d'univers par rapport au premier tome (Fox encore ?).
Une présence – discrète mais toujours efficace – de l'invariant des transformations non-linéaires du multivers
Et bien sûr cet insupportable objet vénéneux mais terriblement charismatique qui ajoute des épices aux récits de Michael Moorcock et qui pose quelques nouveaux problèmes de conscience à Erekosë/Urlik

J'ajoute aux + une atmosphère de fin du monde maîtrisée, peuplée d'une humanité en complète décomposition morale (pour une partie de l'humanité du moins). Cela n'a pas été sans me rappeler la Terre Mourante de Jack Vance, l'humour en moins. J'ai aussi pensé qu'on devait avoir là un rapport avec les Danseurs de la Fin des Temps, aussi de Moorcock (et là Tatooa a confirmé mon intuition).

J'ai apprécié la fin que j'ai trouvé assez… christique, ou LeGuinien si on préfère, ou Yin-yang, bref l'ombre alimentant la lumière et vice-versa.

Le troisième tomme ayant été écrit 17 ans plus tard, je me demande ce que notre Morrcock vieilli nous réserve… Stay tuned.
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