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Critique de BazaR


Dernier tome du cycle de Corum. Je suis content d'en être venu à bout.

Cette conclusion reste dans le ton de la deuxième trilogie. Il bénéficie de l'agréable atmosphère celtique dessinée par les noms de lieux et de peuples, les artefacts magiques en relation avec la nature et leur sanctuaire de Craig Dôn qui ressemble à un grand Stonehenge.

Cependant j'ai le sentiment que Michael Moorcock a forcé le comportement de ses personnages de façon à ce que l'histoire aille dans le sens qu'il avait prévu. Leurs réactions sont exagérées. Par exemple Goffanon le nain Sidhi qui, parce que Corum décide de braver le danger en partant à la recherche d'éventuels alliés extrêmement dangereux, l'engueule et lui hurle qu'il n'est plus son ami. L'alternative était pourtant la défaite inéluctable des Mabdens (les humains quoi) devant les effroyables Fhoi Myore. Corum n'avait guère le choix alors que Goffanon recommandait seulement que les Mabdens meurent dans l'honneur.
Autre réaction forcée, celle de l'aimée de Corum, Medhbh, complètement énamourée, qui ne donne pas à Corum le bénéfice du doute alors qu'il explique que ce n'est pas lui, mais un double maléfique, qui a massacré leurs amis. Je ne m'explique pas non plus pourquoi elle agit comme elle le fait à la fin, qu'est-ce qui la persuade que c'est nécessaire.

Je suis de plus en plus en plus blasé et impatient devant les péripéties violentes qui parsèment les quêtes des héros moorcockiens, toujours à devoir affronter des animaux immondes ou des démons pour simplement avancer sur leur chemin. C'est encore le cas ici. Et ce n'est pas vraiment compensé par des scènes de discussion un peu philosophique, comme dans les deux tomes précédents. Corum ne se révèle pas un grand guerrier, souvent en difficulté ou maladroit, souvent sauvé de justesse par un ami ou par la chance.

De bons moments cependant, comme le superbe chant de Goffanon pour « bénir » le glaive de Corum qu'il vient de forger. Ou la scène de fin plutôt émouvante, si on laisse de côté son aspect « forcé » là aussi.

Malgré l'incontestable amélioration que représente la deuxième trilogie par rapport à la première – c'est mon sentiment en tout cas – Corum est loin de représenter mon incarnation préférée du Champion Éternel. Mon coeur balance entre Elric et Hawkmoon. Je suis cependant heureux de l'avoir lu car il attisait ma curiosité depuis longtemps, du fait de ses rares apparitions dans les autres cycles.
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