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Critique de bdelhausse


Alan Moore se plonge dans l'univers d'HPL. Il le fait "à la Alan Moore", avec toute sa science et son savoir-faire. Mais il le fait de manière tellement éculée, que j'en suis un peu resté baba. Oui, baba et pas au rhum...

Alan Moore collationne toutes les influs liées au Mythe, il montre une excellente connaissance de l'oeuvre d'HPL, de tous les auteurs disciples du maître. Notons qu'il en manque quand même.

Attention... images explicites. J'en profite pour dire tout le bien que je pense du travail de Jacen Burrows. Même si le rendu est parfois un peu froid (mais c'est intentionnel à mon avis), le résultat est très attrayant (bien que le mot soit assez mal choisi). Cette BD n'est toutefois pas à mettre entre toutes les mains, mais cela reste quand même assez soft. le propos est glauque mais la mise en image reste à un niveau acceptable. 16+, s'il faut émettre un rating.

Moore se lance dans une immense cosmogonie autour d'HPL et de son univers. On part d'une église, on continue sur de la dope, sur une discothèque, sur des meurtres rituels, sur des fanatiques de Dagon qui copulent à qui mieux-mieux avec une créature issue des profondeurs...

Moore part d'une incertitude supposée au sujet des écrits d'HPL. On pourrait résumer cela comme le paradoxe de l'oeuf et de la poule... Qu'est-ce qui est arrivé en premier? L'oeuf ou la poule? Les écrits d'HPL ont-ils créé le Mythe ou celui-ci préexistait à HPL qui n'en a été que le scribe? La réponse est facile pour tout rôliste de l'Appel de Cthulhu qui se respecte. Et dont je fus. On louvoie donc entre hommage et addition au Mythe.

Et, belote et R'lyehbelote, le rôliste que je fus (et que je reste) n'a rien vu de fondamentalement neuf dans le scénario de Moore. le final est téléguidé. Les différents écueils et rouages sont vus, vus et revus. Finalement, je me dis que Moore fait quelque chose d'assez cheap, il le fait bien, mais cela reste cheap. La question, sur une innovation, est souvent: faut-il être le meilleur ou faut-il être le premier? Alan Moore n'est ni l'un ni l'autre. Et je me dis que comme les Serviteurs de Dagon, il reste prisonnier de la réalité.
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