Un homme que la société rebute décide de prendre le maquis, comme aurait pu le dire
Paul-Bernard Moracchini, du fait de ses ascendances corses… En fait, il trouve refuge dans une masure de berger abandonnée en plein coeur de la montagne de son enfance. Dès lors, on assiste à sa lutte pour sa survie…
Heureusement, l'homme est chasseur et l'auteur nous livre quelques belles scènes de chasse ; que ce soit au sanglier, à la palombe, ou au lièvre… Moracchini maîtrise…
Il faut survivre et la chasse y pourvoit ; mais il faut également vivre ; vivre avec ses propres démons. Affamé par l'hiver, notre homme réussira-t-il à se débarrasser du rodeur qui semble le visiter régulièrement ? Fuira-t-il, là aussi ? Ou finira-t-il par se vaincre lui-même ?
En tout cas, une belle découverte pour moi en cette rentrée littéraire : une prose poétiquement descriptive de tous les milieux qui m'attirent, l'eau de la rivière, la montagne, la forêt ; une introspection qui va bien au-delà de la simple description d'un misanthrope qui débouche sur la question de savoir si l'homme, « animal malade », peut vaincre ses démons sans se détruire lui-même…
Un premier roman ! J'attends le deuxième avec impatience. Aura-il la force et la densité de celui-ci ? Nous verrons…
Merci à Babélio et aux éditions Buchet-Chastel pour cette belle découverte.
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