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EAN : 9782283030318
160 pages
Buchet-Chastel (14/08/2017)
2.55/5   38 notes
Résumé :
Prisonnier d'une société qu'il méprise, un homme décide de partir à la rencontre de son animalité profonde. Perdu en plein bois, vivant de ses chasses avec, pour seule compagnie son chien "Lionne", le narrateur va se détacher de toute notion de réalité et vivre de ses rêves. Une errance onirique qui lentement bascule...
(Quatrième de couverture de l'édition Buchet-Chastel 2017)
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un premier roman étrange pour le moins, au rythme parfois décousu et saccadé qui invite à une fuite irréversible infiniment plus qu'à la simple échappée d'un homme vers la nature....
Le narrateur se sent prisonnier d'une société qu'il ne comprend plus , méprise et rejette....
Il décide de partir à la rencontre de son animalité profonde , trouve refuge au plus profond du monde, assume sa solitude en plein bois, au sein d'une masure en pierres sèches, sans doute, l'ancienne cabane abandonnée d'un berger.....
En compagnie de son fidèle chien Lione, avec des accents de fin connaisseur, il s'adonne au plaisir de la chasse en solitaire, sanglier d'abord, puis palombes, enfin un grand lièvre .
Bientôt, l'hiver arrive et ses démons aussi, la faim et le froid le guettent , malgré ses réserves ...
Restera-t-il ? Son état mental se joue de lui.....
Surtout qu'il a la fâcheuse impression de deviner une présence invisible inopportune ....la venue d'un rôdeur ? N'en disons pas plus,...

C'est beau et tragique , sombre , extrême, onirique, une fuite incarnée, revendiquée avec force, intrigante, loin de la civilisation honnie, une sorte de chasse à l'homme oú l'on ignore qui est le tueur et qui est la proie, un beau chant d'amour à la nature qui peut devenir soit un refuge, ou vous conduire à la négation de vous même et à la perte....
La prose est magnifique, ciselée, sensitive et poétique, descriptive: prairies d'herbes grasses et odorantes, arbres immobiles et noirs, crêtes hautes et provocantes, montagne, rivière chantant , ravins....
Les réflexions améres et désabusées sur " la ville" et la vie en société , ses contemporains "grotesques", son enfance sa vie "d'avant ", l'indigence familiale et la solitude urbaine abondent .....
Le narrateur fiévreux, léthargique,exalté , se détache peu à peu de la réalité , vit complétement de ses rêves puis bascule ....
Une oeuvre abrupte , parfois décousue avec des retours en arrière, mélancolique, à fuir si l'on est triste .....
Je rappelle que c'est un premier roman, l'indulgence est de mise.....
Ce n'est que mon avis , bien sûr !

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Un homme que la société rebute décide de prendre le maquis, comme aurait pu le dire Paul-Bernard Moracchini, du fait de ses ascendances corses… En fait, il trouve refuge dans une masure de berger abandonnée en plein coeur de la montagne de son enfance. Dès lors, on assiste à sa lutte pour sa survie…

Heureusement, l'homme est chasseur et l'auteur nous livre quelques belles scènes de chasse ; que ce soit au sanglier, à la palombe, ou au lièvre… Moracchini maîtrise…

Il faut survivre et la chasse y pourvoit ; mais il faut également vivre ; vivre avec ses propres démons. Affamé par l'hiver, notre homme réussira-t-il à se débarrasser du rodeur qui semble le visiter régulièrement ? Fuira-t-il, là aussi ? Ou finira-t-il par se vaincre lui-même ?
En tout cas, une belle découverte pour moi en cette rentrée littéraire : une prose poétiquement descriptive de tous les milieux qui m'attirent, l'eau de la rivière, la montagne, la forêt ; une introspection qui va bien au-delà de la simple description d'un misanthrope qui débouche sur la question de savoir si l'homme, « animal malade », peut vaincre ses démons sans se détruire lui-même…

Un premier roman ! J'attends le deuxième avec impatience. Aura-il la force et la densité de celui-ci ? Nous verrons…
Merci à Babélio et aux éditions Buchet-Chastel pour cette belle découverte.
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Mais qu'est ce qui m'a pris de cocher ce livre lors de la dernière masse critique ? Une fois que c'était fait, trop tard… et, bien sûr, c'est celui-là que j'ai reçu. Je remercie néanmoins Babelio et les éditions Buchet Chastel pour son envoi. Il faut à présent que je me botte les fesses pour honorer notre « contrat » d'en faire la critique. Après, j'en serai quitte…

Bon, comme vous vous en doutez, je n'ai pas aimé et je n'y ai trouvé aucun intérêt, si ce n'est sa brièveté. Désolée pour l'auteur dont c'est le premier roman…

C'est l'histoire d'un homme qui a décidé de fuir, d'où le titre. de fuir la société, qu'il méprise, sa vie à laquelle il ne trouve pas de sens et surtout lui-même. Son but : retourner à l'état de nature, en pleine nature comme il se doit. Déjà vu, déjà lu… Seulement, si on peut fuir une situation, il est difficile d'échapper à soi-même et… je vous laisse découvrir la suite si ça vous dit de sombrer dans la folie mortifère d'un narrateur au demeurant fort peu sympathique. Pour ma part, je n'ai pas compati du tout et j'ai rarement lu de livres aussi volontairement, ostentatoirement négatifs.

Conclusion : un livre qui va volontairement à contre-courant de ceux du genre qui vantent les bienfaits de la solitude et de la nature pour se (re)trouver, se ressourcer et être en paix avec soi-même. Déprimés et dépressifs s'abstenir…

N.B. : Autrement plus subtil et symbolique que La fuite, il y a Into the wild (Jon Krakauer) qui, à mon sens, pousse la réflexion beaucoup plus loin et qui, en plus, nous fait voyager.
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Un de ces livres de la dernière rentrée littéraire aussitot lu aussitot oublié... sur la base de ces romans de nature writing dont les américains se fait une spécialité, Paul Bernard Moracchi nous livre un roman vite ennuyeux, , beaucoup trop sec, abrupt et avec un personnage central bien peu sympathique pour qu'on puisse y ressentir une quelconque empathie voire un intérêt pour son retour à la nature...
Des considérations assez attendues et creuses sur la société de consommation et sur la nécessité de retrouver son moi intérieur, et un récit décousu et plat... dommage...
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J'ai été attirée par le résumé qui a l'air assez appétissant.
Un homme, las de vivre cette vie que tout le monde vit, décide de s'enfuir de ce cocon étouffant pour vivre seul en pleine forêt. Son but ? S'épanouir seul, loin de cette ville toxique, de ces personnes qui le fatiguent, de cette existence toute tracée.
Il va faire quelques rencontres, notamment avec un chien, qu'il gardera auprès de lui jusqu'à la fin. On navigue entre réflexions sur sa vie d'avant (mais avec des détails diffus, tout reste vague, pas de noms, pas de lieux); réflexions sur la vie en général (sa haine de la ville, sa haine de la société), et les quelques "activités" qui agrémentent son quotidien dans la forêt (chasse).
Sur le résumé Babelio il y'a marqué : "réalisme et fantastique se mêlent" et c'est cette phrase qui a déclenché ma lecture ! Alors que c'est totalement faux. Je n'ai pas vu une once de fantastique mais plutôt une plongée dans la folie humaine. Donc non, rien à voir avec du fantastique mais alors pas du tout.

Pour moi l'auteur s'est perdu dans les pensées de son personnage, parfois confuses, des phrases trop longues, pas assez précises. En fait rien ne m'a attachée au personnage car on sait très peu de détails sur lui, on suit ses gestes sans grand intérêt.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Les crêtes dominaient, hautes et provocantes, verrouillant à merveille l’enceinte des collines. Le ciel s’obstinait à sombrer calmement derrière d’étranges silhouettes. Puis arrivait cet instant bref où l’azur vire au pourpre et vient épouser les cimes assombries. Soudain tout se figeait et, encerclé par une foule silencieuse, je n’étais plus seul. Les arbres ! Immobiles et noirs. Leur ligne de front se découpait tristement sur un dernier fond bleu. Droits et impassibles, ils semblaient m’épier, aux aguets comme prêts à lancer l’assaut. « Ils attendent la nuit ! » me disais-je souvent.
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"En partance.
Mon corps s'est arraché à ces forêts de marbre,
Ces froides rues de pierres où ne siègent plus d'arbres .
Je m'en vais retrouver les terres rouges et cyan,
Oú se mêlèrent les sangs.
Je retourne à mes collines, vertes d'arbres
d'épines, à mes sauvages vignes.
J'achéve mon voyage,
Vous reviens malhabile de ce trop long exil. "
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J'ai tenu deux mois ici. Mon abri de fortune a pris avec le temps l'aspect d'une tanière rustique mais confortable. Cependant l'hiver progresse et je m'aprete à faire face aux gelées blanches à ces nuits où le froid me tiendra éveillé.
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Je vous parle ici de prendre part. Ils ne font qu'effleurer ; une main qui survole et qui jamais n'empoigne. Je vous parle d'embrasser la nature à s'en déchiqueter, de se perdre en ses méandres, de s'enlacer dans ses ronces, d'y mourir s'il le faut...
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Attendre les choses, les prendre comme elles viennent, et surtout quand elles viennent, puisque tout vient toujours.
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