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Critique de Merik


Adelmo Farandola est un ermite.
Plutôt du genre dégoûtant, habitué qu'il est à s'envelopper de ses odeurs comme d'une « aura de chaleur ». Il faut dire que son environnement immédiat l'oblige à s'organiser, pour lutter avec efficacité contre les éléments, notamment le froid. C'est dans un chalet en pleine montagne aride qu'il vit Adelmo, dans un recoin sujet aux éboulis de terrain. Tout seul. Enfin plus vraiment maintenant, depuis qu'un chien l'a suivi, au retour d'une de ses pérégrinations bis-annuelles au village le plus proche. du coup il est moins solitaire, et peut même taper un brin de causette. Avec le chien, s'entend. Car il parle, le chien.
Adelmo a en effet ce don, d'entrer en communication avec des êtres ou des choses auxquelles on ne pense pas généralement, vous et moi. La faim, le froid, le sommeil, le chien...
Mais a-t-il encore toute sa tête Adelmo ? L'épicière du village est surprise de le voir deux fois en une semaine, le garde chasse semble douter. La 4eme de couv' aussi : « Adelmo Farandola n'a pas le souvenir très lucide ».
Alors inutile de vous dire que quand un pied est retrouvé, jaillissant des débris d'une avalanche, j'ai commencé moi aussi à me poser des questions, au vu de sa réaction.
On me l'a fait pas comme ça, à moi ^^

Voilà un court roman qui vire au mauvais rêve glauque et lancinant, une histoire frémissante comme une légende de vallée qu'on se raconterait d'un ermite, mais vécue de l'intérieur. Malgré les grands espaces enneigés alentour, l'atmosphère devient claustro, à rester en compagnie de cet Adelmo qui aime à s'encloîtrer, et dont la tête n'est plus très sûre :
« Adelmo Farandola ignore s'il a vraiment retrouvé le souvenir de cet événement dans le grand désordre de sa tête, s'il se l'est remodelé sur la base des ruminations des derniers jours, s'il a mêlé un de ses rêves avec le souvenir d'un événement réel ou s'il est encore en train de rêver – un long rêve exaspérant et pénible, qui le mettra de mauvaise humeur toute la matinée, même quand il l'aura oublié. »

Venant d'Italie où il a eu un joli prix, c'est la photo de une de ce livre qui m'a tilté en librairie, bien m'en a pris de m'être laissé tenter. En bonus « l'histoire de l'histoire » de l'auteur, une bonne idée de l'éditeur.
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