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Critique de Cialanma


Dans le cadre d'un travail universitaire à présenter, Une jeune ethnomusicologue décide de retourner à Crottarda, un village de montagne, où elle passait des vacances très tristes et sombres étant enfant.Lors de ses divers séjours, la jeune femme est persuadée d'avoir entendu les bergers exercer un type de chants très particuliers et jamais étudiés à ce jour. Elle part donc à Crottarda, avec son magnétophone et ses stylos et carnet de notes. Elle trouve un hébergement chez Madame Verdiana chez qui cela pue, la nourriture est dégoutante et en plus elle doit partager sa chambre avec une adolescente au comportement limite désocialisée appelée Bernardetta.
Au début tout se passe bien, les gens du village s'intéressent à son travail et à elle. Puis autre chose commence à se dessiner et à se mettre en place à travers des plaisanteries montées par les habitants, jeunes et moins jeunes. La jeune doit apprendre à composer avec la haine de Crottarda pour le village d'Autelor. Crottarda vit dans le froid, l'obscurité, l'humidité, la moisissure tandis que Autelor vit au soleil, à la lumière. Et Bernadetta, envers laquelle elle montre une forme de condescendance au début, commence à prendre une place très singulière et quelque peu perturbante dans ce séjour de plus en plus bizarrement angoissant.
Progressivement la jeune fille s'enfonce dans un lieu, une histoire, une géographie, une sociologie, un mauvais esprit qui lui pompent tout.

C'est un roman qui nous parle d'étrange, sans tomber dans le fantastique ou l'horreur facile mais qui vous interroge sur la notion de malaise voire de malveillance insaisissable. Un quelque chose qu vous percevez mais qui ne se concrétise pas ouvertement et pleinement sous vos yeux et dans vos oreilles. D'où la question : la jeune ethnomusicologue arrive bien dans sa tête mais ne finirait-elle pas par sombrer à cause de cette malveillance grasse qui vous colle quand vous êtes à Crottarda ? Car Claudio Morandini ne donne pas de réponse nette, claire et précise, non jamais. Cela oscille en effet. Et j'ai aimé cette question et les oscillations autour car j'ai pensé par certains aspects 2 références : une cinématographique, Rosemary's baby, une littéraire, le horla.

Alors je m'arrête à 3.5 étoiles car j'avoue quand même que par moments cela oscillait un peu trop et du coup j'ai eu un peu de mal à avancer vers la fin de l'histoire. Mais une découverte, je recommande.
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