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Critique de Albina


Albina
11 septembre 2022
Vu à travers le regard lucide et sans concession d'un adolescent, le monde apparait comme un théâtre de marionnettes, une pitrerie, le lieu d'un spectacle presque irréel où conformisme, hypocrisie et veulerie se conjuguent.
Tout commence peut-être quand Luca découvre par hasard que ses parents lui demandent chaque soir de prier devant la Vierge de Raphaël et que ce tableau masque en fait la porte d'un véritable coffre-fort rempli de billets de banque. L'ironie est cinglante et toutes ses valeurs s'effondrent : la prétendue bonté de ses parents n'est plus qu'une pitrerie supplémentaire. Il va s'enfoncer dans une désobéissance systématique qui n'est que la face cachée d'un suicide et détruire tout ce qui l'attachait à la vie. Dans l'ivresse et la recherche de ce qu'il croit être sa liberté, il va enterrer ses économies dans un jardin public et se défaire de tous les objets auxquels il tenait. Il refusera d'étudier et de se nourrir au point qu'il va frôler la mort avec délectation. Puisque le dégout s'insinue dans les moindres recoins de son être, le désir et la sexualité ne seront pas épargnés jusqu'au jour où, au sortir d'une longue maladie, il renait et découvre le monde avec des yeux nouveaux, d'une façon un peu artificielle à mon goût, à travers l'attirance charnelle qu'il éprouve envers l'infirmière qui le soigne.
L'auteur avec un luxe de détails inoui et une grande justesse nous rend palpable cet élan mortifère qui flirte avec le délire, et conduit Luca inexorablement vers la destruction.
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