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Critique de moravia


Dans chacun des romans d'Alberto Moravia le sexe est une métaphore. Ici " L'homme qui regarde" est un roman spéculatif. Au couple père-fils , pour lequel Alberto Moravia a voulu pousser cette relation jusqu'à l'extrême, jusqu'à la concurrence sexuelle, il y adjoint la morale.
Le fils est celui qui doit subir. Par ailleurs c'est un intellectuel et ce sont toujours les intellectuels qui subissent.
En effet il échoue comme professeur autant que comme mari, et s'il ne mène pas à son terme sa contestation c'est parce qu'il n'y croit plus.
Le roman pose la question : que reste-t-il du père ? Mais c'est pour mieux la transformer en cette interrogation : que reste-t-il du désir ? Trame essentielle de ce livre.
Se condensent dans "L'homme qui regarde" (homme sans inconscient) des forces en tension entre passé et présent qui entravent la dynamique de la transmission du désir.
Le père n'écrase-t-il pas le fils en s'emparant de toutes les femmes ? provoquant la révolte de celui-ci, le poussant jusqu'à l'idée d'un parricide nécessaire (mais idéalisé).
Roman d'une grande virtuosité qui confirme que cet écrivain à sa place parmi les plus grands.
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