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Critique de JIEMDE


Un enfant a disparu.

Quel est son nom ? Nul ne le sait vraiment. Et peu importe à vrai dire : à part pour ses parents, ça a tellement peu d'importance dans ce quartier paisible où chacun est si proche de ses voisins, et si éloigné à la fois.

La disparition connue, le bal des faux-culs peut débuter : il y a celle qui n'a rien vu ; celle qui a peut-être vu ; celui qui a oublié ; celui qui culpabilise ; celui qui devrait mieux enquêter ; celui qui tient une piste ; enfin peut-être…

Dans ce Quartier des Innocents, personne ne l'est vraiment, coupable a minima de désintérêt, d'égoïsme, de voyeurisme ou de faiblesse. Comme autant de témoins de ce gâchis sociétal, Marie-Hélène Moreau fait défiler les parents, voisins, enquêteurs, journalistes pour le récit choral d'un même fait divers qui change de dimension au fil des éclairages nouveaux qu'apporte chacun.

Surfant sur la théorie de la poule et de l'oeuf, l'auteure interroge sur ce qui a conduit au drame qui n'aurait jamais dû survenir ainsi, à moins qu'il ne soit en fait le révélateur ou le déclencheur de tous les dysfonctionnements cachés de ce quartier-réplique de notre société individualiste.

Si la construction volontairement répétitive du livre et les incessantes interrogations de chacun des protagonistes finissent par devenir un brin obsessives, Quartier des innocents interroge à 360° la question de la responsabilité, injustement assumée ou trop facilement rejetée.
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