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Critique de Cigale17


Rendez-vous à moitié raté en ce qui me concerne… En dépit de l'enthousiasme du dernier paragraphe de la quatrième de couverture, je n'ai pas été saisie par cet « exceptionnel souffle romanesque » ! le sujet s'y prête pourtant. Katia, la narratrice à la première personne, voit la vie de sa famille et la sienne bouleversées par de tragiques événements politiques européens du XXe siècle. En 1938, son père, communiste, fuit la dictature de Franco et se réfugie à Moscou avec d'autres exilés espagnols. Il s'installe ensuite à Dresde où sa femme le rejoint enfin en 1946. Leurs deux filles, Katia puis Martina, naîtront dans leur nouveau pays qui est devenu la RDA en 1949.
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Je n'ai pas réussi à cerner les personnages, à m'y attacher, ni même à m'y intéresser vraiment. Si on excepte la dernière partie, Varterland, la patrie, autrement dit « la terre du père », dans laquelle Katia prend elle-même ses décisions, il me semble qu'elle se laisse toujours porter sans jamais rien décider par elle-même. Elle ne couche pas avec Thomas, son premier petit ami, parce qu'il cesse d'insister. Elle en est d'ailleurs soulagée, mais elle l'aurait fait. On ne sait trop pourquoi elle abandonne ses études : paresse, dépression, elle cesse simplement d'aller à l'université, sans que ce soit vraiment réfléchi. Elle suit Johannes à l'Ouest parce qu'il le lui demande et qu'il a tout organisé. Elle subit ses beaux-parents, elle subit son mari, ses filles sont inexistantes… Et le reste à l'avenant.
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Aroa Moreno Durán travaille son écriture, et c'est parfois un peu trop perceptible à mon goût. Coquetterie ou volonté d'originalité, toutes les marques de dialogues ont disparu, sauf le saut à la ligne, mais parfois, les dialogues sont dans le corps du texte. Les phrases sont courtes, généralement deux lignes ou moins, parfois trois lignes, exceptionnellement plus, sans que j'aie pu y déceler un vrai rythme ou une petite musique personnelle. Bref, j'ai mis trois étoiles à cause de la dernière partie qui m'a plu. Ce livre se lit sans déplaisir, mais je crois que je l'oublierai aussi vite que je l'ai lu. Dommage : le sujet me plaisait bien.
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Lu dans le cadre du prix des Lecteurs de Cognac 2020.
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