La mer sans étoiles

Je suis assez peu friande des livres qui sont décrit comme "onirique" ou "poétique". Mais parfois, il faut savoir s'attaquer à un monde différent pour découvrir un univers intéressant. C'est ce qui s'est passé pour moi avec ce récit de "la mer sans étoiles".

Déjà, le titre m'avait tapé dans l'oeil. Il suffit de peu de mots pour donner envie - au contraire de cette mode des titres à rallonges - et pour me motiver à imaginer ce qu'il se passe derrière. J'ai donc décidé de sauter avec Zachary dans ce récit, pour comprendre pourquoi le livre qu'il trouve connait sa vie. Tout au long de la première moitié du roman, je m'en suis félicité : poétique, certes, onirique aussi, mais surtout très curieux, et rempli de découverte, de rebondissement. L'autrice pose son univers parfaitement bien, et rempli totalement le contrat qui la lie à son lecteur : lui en donner suffisamment pour qu'il comprenne le récit, mais suffisamment peu pour qu'il poursuive la lecture.

Mais soudain, tout décroche. J'ai même cru un instant que j'avais une version non terminée, une tentative de l'autrice. J'ai absolument arrêté de comprendre où j'étais, totalement perdue dans l'univers, et totalement perdu face aux personnages. Tout ça pour ça ? Un récit addictif qui se fracasse contre un mur de mièvrerie et de mystère trop mystérieux ? Je suis déçue.

Donc mon conseil : lisez le début, c'est excellent. Et lorsque vous commencez à peiner ? Arrêtez la lecture, elle ne vaut plus rien.