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sur 437 notes
Il était une fois….c'est toujours par cette phrase que commence une histoire, on pourrait aussi commencer par l'étrange aventure de Zachary Ezra Rawlins. Cet étudiant en nouveau média et jeu vidéo est perplexe. Comment un épisode de son enfance, ignoré de tous se trouve dans un livre. Un livre sans auteur, sans maison d'édition et rangé au mauvais endroit de la bibliothèque universitaire. le titre de ce livre mystérieux « doux chagrins «.A l'âge de onze ans Zachary est attiré par une porte dessinée en trompe l'oeil. L'ouvrir ou ne pas ouvrir là est la question.
A vos manettes l'aventure commence. Oui ce livre est comme un jeu vidéo ou un livre dont vous êtes le héros. Direction la mer sans étoiles,vous allez ouvrir des portes, trouver des clés, rencontrer des chats, découvrir la maison des poupées, danser avec Mirabel et fuir la peintre. Entre chaque aventure de Zachary vous découvrez des chapitres de doux chagrins, les amours contrariés du temps et du destin, de Simon et Eleanor, de Mirabel et du veilleur, du pirate et de la fille.
La mer sans étoiles de Erin Morgenstern est une invitation au voyage labyrinthique, une façon de redécouvrir le conte de notre enfance dans un monde étrange où l'espace temps n'existe pas,une histoire à la façon de Lewis Carroll un univers de livres et de héros, je me suis perdu, égaré, tellement perdu et égaré à la recherche de la mer sans étoiles et de Dorian que j'en ai oublié la lecture commune de Faulkner.
Maintenant si vous voulez savoir où est la lune quand elle est absente la nuit, allez faire un tour à l'auberge, l'accueil est chaleureux à l'abri du froid et du vent.
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Un roman qui vous emmène dans d'étranges bibliothèques cachées, dans des lieux aussi improbables que fantastiques, et qui vous parle de livres mystérieux, un roman où l'on croise des personnages atypiques , des clés, des abeilles, des épées et des chats par dizaines, un roman qui fait appel au pouvoir de l'imagination, un roman qui met l'accent sur l'amour et l'amitié et qui regorge d'histoires toutes plus poétiques, féeriques et fabuleuses les unes que les autres, ça fait envie, pas vrai ?
C'est ce que nous propose Erin Morgenstern avec cette « Mer sans étoiles », que j'ai savouré avec une extrême gourmandise, comme je le faisais, enfant, avec les livres qui me plaisaient beaucoup.
Tout commence dans une bibliothèque universitaire, où Zachary, un étudiant trouve par hasard un livre sans titre ni auteur, ce qui va fortement l'intriguer car une scène de son enfance y est décrite.
Très rapidement, sa recherche des origines de ce livre va l'entraîner dans des aventures rocambolesques et magiques.
Ce roman m'a fait penser à "L'histoire sans fin" que j'avais lu adolescente et que j'ai relu depuis, c'était là aussi un livre faisant appel à notre imaginaire et à nos pensées d'enfants, une sorte de conte pour adultes.
Ce roman est dense, il a plus de 600 pages et chacune d'elle est poétique, les histoires y sont entremêlées les unes dans les autres pour former un récit qui jamais ne nous perd, mais nous happe de page en page pour nous abandonner ensuite, avec la sensation d'avoir vécu un moment à part, une parenthèse enchantée, comme quand on retrouve un souvenir d'enfance oublié.
Je remercie chaleureusement Netgalley et les éditions Sonatine pour cet envoi.
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Lorsque Zachary parcourt les rayons de la bibliothèque comme à son habitude, il ne se doute pas que le hasard – ou plutôt le destin – va le conduire à choisir un étrange roman dont la couverture ne porte pour toute inscription que son titre, Doux chagrins. Aucune autre mention, impossible de savoir qui en est l'auteur malgré l'aide que tente d'apporter la bibliothécaire à Zachary. le mystère s'épaissit quand, rentré chez lui, le jeune homme découvre avec surprise que le roman relate un épisode de sa propre enfance, épisode qu'il a en outre toujours tu. Débute alors pour lui une aventure extraordinaire, bien loin de son confort d'étudiant sérieux et solitaire, qui va le conduire jusqu'à un univers dont il n'aurait jamais soupçonné l'existence…
La Mer sans étoiles n'est pas un roman qui s'offre facilement. C'est un roman mystérieux et exigeant et sa difficulté vient des énigmes multiples qui le parcourent, énigmes qui sont dues d'une part à sa composition – une composition à tiroirs qui accumulent les histoires – et d'autre part aux fils multiples et invisibles qui relient les personnages. C'est loin d'être une lecture estivale et légère, c'est une lecture qui demande une grande concentration. Je regrette de ne pas avoir commencé ce roman en ayant conscience de cela car je pense que beaucoup d'éléments m'ont échappé et les quelques incertitudes qui demeurent mériteraient une relecture, ce que je ferai peut-être un jour. Pour autant, j'ai vraiment apprécié ce roman et j'ai senti tout au long de ma lecture que j'avais quelque chose d'assez incroyable et exceptionnel entre les mains, c'est dire la puissance qui s'en dégage. C'est un roman original, très travaillé, éminemment poétique. Il vaut incontestablement le détour.
Un grand merci à Babelio et aux Editions Sonatine pour cette belle découverte !

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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La Mer sans Etoiles est un roman très original, un conte fantastique et merveilleux.
Zachary, notre héros, trouve dans une bibliothèque, un livre sans code barre, non répertorié, sans titre ni auteur dans lequel il trouve le récit d'un épisode de son enfance.
Ebahi, il va faire des recherches sur l'origine de ce recueil.
Vont s'ensuivre moultes aventures extraordinaires qui nous amènent dans un monde onirique.
Ce livre est magnifiquement écrit par Erin-Morgenstern et aussi superbement traduit par Julie-Sibony, l'exercice n'a pas dû être facile tant le vocabulaire est riche, poétique et l'oeuvre extrêmement dense.
On retrouve dans ce livre plusieurs univers fantastiques, beaucoup de références littéraires, notamment Alice au Pays des Merveilles, Harry Potter, L'histoire sans fin... et beaucoup d'autres mais ce roman reste malgré tout complètement unique.
Outre son écriture poétique, d'une grande beauté, le talent de l'auteure est de parvenir à écrire une histoire dans laquelle s'imbriquent beaucoup d'autres histoires et de ne pas perdre le fil. J'avoue avoir perdu ce fil parfois. C'est là que l'ouvrage devient un peu compliqué à lire. Il faut rester bien concentré(e), sur les moindres détails, pour se retrouver dans ce labyrinthe, ce labyrinthe qui est le lieu du roman d'une part, et qui est formé par toutes ces histoires d'autre part.
Sur un petit format, c'est chouette (il y a d'ailleurs beaucoup de chouettes dans ce livre, des chats aussi, et puis des abeilles, du miel, des coeurs des clés... et des portes, des portes à n'en plus finir....) mais sur 640 pages cela m'a parfois été difficile.
Faire ce petit effort vaut quand-même la peine pour les amoureux des livres, des bibliothèques et des librairies car ce roman magique est une ode à toutes les histoires, celles qui sont racontées, celles qui sont rêvées, celles qui sont inventées...
J'ai beaucoup aimé Fortunes et Fables, des histoires dans l'histoire ou plutôt dans les histoires, bon je vous l'ai dit, c'est compliqué... mais c'est magique, alors.... !
Quant à l'objet livre, il est magnifique aussi, tant par sa couverture que ses pages, joliment présentées et illustrées par Sonatine.
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« Je pense que les meilleures histoires sont celles qui vous donnent l'impression de continuer à exister quelque part, dans leur espace à elles. »
*
Je débute mon année 2021 par la critique d'un roman saisissant, déconcertant, original, unique et totalement inattendu. Les romans qui nous demandent le plus d'effort sont souvent ceux qui nous procurent le plus de plaisir.

« La mer sans étoiles » est un roman curieux, insolite, qui ne ressemble à aucun autre. Offert pour Noël par ma fille adorée, qui s'est laissée tentée par la beauté du titre, par son résumé troublant, par sa belle couverture aux beaux reflets bleus représentant des vagues (j'aime l'océan).

*
Les premiers chapitres se lisent comme des contes merveilleux qui n'ont aucun rapport les uns avec autres, qui n'ont pas de début, ni de fin. Une lecture à la fois intrigante et singulière, où il est question de pirate, de rites initiatiques, d'abeilles, d'épées, de portes, de poignées et de clés.
Et puis, après plusieurs chapitres déroutants, apparaît Zachary Ezra Rawlins, le héros de cette histoire. Il découvre une porte peinte en trompe l'oeil. Les portes sont faites pour être ouvertes, mais ce jour-là, il décide de ne pas l'ouvrir. le temps passe, il repense avec nostalgie à cette porte, comme un rendez-vous manqué.
Et puis, un jour, en parcourant les rayonnages d'une bibliothèque, il découvre un petit recueil de nouvelles sans code-barres, dont l'auteur est inconnu. Intrigué, il le feuillette et se fige, médusé, à la lecture d'un passage du livre relatant un de ses souvenirs d'enfance, celui de cette mystérieuse porte.

C'est alors le début d'un long voyage initiatique qui le mènera au « pays des Merveilles », un petit clin d'oeil à Alice. Un monde magique de galeries à perte de vue, un trésor souterrain de livres et d'histoires, sur les rives d'une mer sans étoiles. le lecteur navigue entre rêves, souvenirs, onirisme et réalité.
Je ne vous en dis pas plus pour ne pas gâcher votre lecture, mais il faut être très attentif aux moindres détails, ils sont importants pour reconstituer toute l'histoire et l'apprécier à sa juste valeur.
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Erin Morgenstern écrit en nous donnant l'impression de participer à l'histoire, comme si nous étions dans un jeu vidéo dont on incarnerait le héros. Je pense à « Zelda » qui s'éloigne de la linéarité des aventures traditionnelles.
Le joueur détermine la suite de ses aventures par ses hypothèses, ses choix, les liens qu'il fait pour reconstituer tous les morceaux de l'histoire. le lecteur, comme le joueur, ressort de l'histoire en ayant vécu une aventure personnelle, originale et unique.

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Ce roman m'a aussi fait penser à un arbre immense et majestueux.
Erin Morgenstern invente un monde labyrinthique et tentaculaire où de multiples petites histoires sont comme des racines qui s'entrelacent et fusionnent entre elles pour former un immense tapis enchevêtré de racines. Tout ce système racinaire est dissimulé sous terre, complexe, mais vital pour la survie de l'histoire, il dessine les fondations qui lui permettent de bien s'ancrer.
Le lecteur, après avoir démêlé tous ces noeuds, accède au tronc, le coeur de l'histoire. Mais là encore, l'arbre se ramifie, offrant une couronne de branches, de rameaux et de ramilles, autant de possibilités, d'opportunités, de choix, de « portes », révélant de multiples fins possibles à cette histoire.
Le destin, le hasard, le courage, la peur, ... guideront les pas du héros dans ses choix et le mèneront à une des fins possibles.

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Une belle réflexion sur le pouvoir du rêve, de l'imagination, et des contes.

Un roman qui partage et qui me partage.
L'auteure a un énorme talent pour imaginer une histoire aussi complexe que parfaitement maîtrisée, un univers riche et foisonnant. J'ai aimé l'originalité du scénario, l'écriture poétique de l'auteure, son imagination débordante, cet amour des livres et des histoires, cet univers merveilleux nourri de métaphores et de références littéraires.
Mais c'est aussi un roman étrange, exigeant, tout emberlificoté, qui se laisse difficilement apprivoiser et dans lequel je me suis parfois un peu perdue.

*
S'inspirant de nombreux romans et contes, il n'en reste pas moins un livre très différent de tout ce que j'ai pu lire jusqu'à présent.
Un voyage onirique aux pays des livres, à découvrir pour se faire sa propre idée.
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Un livre étonnant, compliqué il faut bien le dire, ce n'est pas un livre qu'on abat d'un coup d'un seul plus 600 pages grand format, autant vous prévenir, il fait son poids, dans tous les sens du terme.

C'est plus la curiosité qui m'a donné l'envie de découvrir ce livre. J'ai déjà loupé son premier livre bien que noté dans un coin, l'occasion ne s'est pas présenté. Et je pense qu'il me plairait sans doute plus que ce deuxième opus (le monde du cirque). Ne voulant pas commettre la même erreur, à savoir : laisser filer le temps et les autres lectures, remettre toujours à plus tard. Aussitôt sorti aussitôt lu ainsi je n'aurai pas à lire tous les avis avant et me laisser influencer.
Seuls quelques avis sur Babelio avant la sortie officielle, qui présageaient un univers bien particulier, le mot livre revenant souvent, mystère etc... et bien oui tout y est. le monde du livre ou plutôt l'histoire d'un livre celle qui est vécue, écrite, qui se transmet, se raconte, l'histoire au fil du temps, ce temps qui n'a pas la même valeur ici et là-bas. C'est d'une complexité, telle que vous avez intérêt à rester bien accrochés au fil de l'histoire, sinon c'est perdu, ou du moins vous vous perdez dans ce labyrinthe de personnages, de temps, d'histoire dans l'histoire. Un vrai jeu de poupée russe.

Certes c'est riche, magique, incroyable, mais mais, il y a un mais ce petit truc que chaque lecteur attend pour déclencher le boum du coup de coeur, ce petit truc qui fait que tout explose, cette déferlante d'émotions qui nous entraîne dans une aventure exceptionnelle et extraordinaire. Et bien ce petit truc je ne l'ai pas trouvé, ou je suis passée à côté. Et pourtant, ce livre est une pépite dans son genre, quelle imagination, quelle richesse dans les détails, les entrelacs des faits, c'est inimaginable.
C'est un livre qui se lit doucement mais pas trop, il ne faut pas non plus le laisser refroidir, il faut battre le fer tant qu'il est chaud, mais attention trop de précipitation vous fera glisser vers une accumulation de trop trop...
Bref, c'est un livre qui doit se mériter, se savourer doucement mais sûrement.
Beaucoup de références aux contes traditionnels jalonnent le récit, certainement une façon d'avoir des repères, un fil conducteur.

Je pense qu'une deuxième lecture s'impose pour mieux apprécier toute la profondeur de ce roman , et mieux apprécier la magie.

Le livre objet est très beau, une belle couverture et l'intérieur est également élégant. Allez le consulter en librairie, peut être il vous séduira avant même de l'avoir lu.


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La présentation de l'éditeur est fidèle à l'amorce du livre : Zachary Ezra Rawlins, étudiant en thèse sur les jeux vidéo tombe par hasard dans la bibliothèque de son université sur un livre mystérieux, en fait un recueil d'histoires dont l'une parle d'un épisode de son enfance. Ce sera le début d'une quête fastidieuse qui le mènera dans un monde énigmatique qu'il devra déchiffrer, aidé d'une certaine manière par les différents récits de quelques livres sur lesquels il tombera et qui entrecoupent la narration principale.
Mais que c'est laborieux ! Donné pour une célébration de l'imagination, « La mer sans étoiles » m'est apparu comme un pénible vagabondage dans un univers de jeu vidéo, avec des personnages interchangeables et sans chair (même le héros qui semble n'être capable que d'un seul rapport au monde : l'incompréhension), dont le summum des actions consiste à ouvrir des portes pour atterrir dans une nouvelle pièce qui aura une nouvelle porte et ainsi de suite. Évidemment, dans ces pièces, il y a des indices/symboles/attributs qui auront un écho et une utilité dans une autre pièce… le tout relevant comme il se doit d'un imaginaire de type fantasy-conte de fées, avec des rois, des princesses, des forgerons, des veilleurs, des gardiens de secrets triés sur le volet, des forgerons, des épées… Bref, n'en déplaise à l'éditeur, Erin Morgenstern semble au contraire souffrir ici d'un manque d'imagination criant et sa glorification aussi incessante qu'irritante des « histoires » ressemble davantage à un mantra pour s'auto-persuader de la valeur de celle qu'elle nous inflige. Car, même si « La Mer sans étoiles » est écrit dans une langue élégante (la traduction est tout à fait heureuse), la prolifération de ces histoires assez pauvres ne donne pas une bonne histoire globale et encore moins un bon roman.
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Si vous aimez la poésie, ce roman est pour vous, si vous aimez les livres, cette histoire vous emportera, si vous aimez l'imaginaire débordant, vous serez au bon endroit, assis là avec ce roman dans les mains. Une imagination débordante et sans aucune limite, une lecture qui demande du temps, les 640 pages dans lesquelles vous embarque Erin Morgenstern demandent une attention certaine mais au bout de tout cela la récompense est un voyage dans un univers absolument fou et d'une richesse débordante. On se sent chez soi dès les premières pages, les références, les univers choisis, ont mis la lectrice que je suis dans un cocon doux, soyeux et confortable où j'ai retrouvé des sensations que seuls certains livres ont su me procurer. Les influences de l'auteure sont palpables presque évidentes et leur utilisation, d'une réelle intelligence.

Entre conte et roman d'aventure, ce livre peut-être qualifié d'inclassable, c'est ainsi pour ma part que je vais le définir, car il est de ce genre de lecture pour lesquelles il est difficile de trouver les mots... La suite sur le blog
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Il existe un monde dans le monde, où les histoires vivent et respirent, où elles sont l'oxygène. Un conte fantastique ? Sans aucun doute, mais qu'est-ce qui vous empêche d'y croire ? Parce que les livres ont un pouvoir immense, vous ne pouvez en douter si vous lisez ces lignes.

Erin Morgenstern n'est pas qu'une écrivaine et La mer sans étoiles n'est pas juste un roman. C'est une magicienne. Et ce texte est une porte grande ouverte vers un autre univers, celui de l'imagination et de l'amour des livres.

L'année 2020 a été particulièrement riche pour mes lectures en matière de romans inclassables, avec plusieurs fois ce ressenti prégnant de n'avoir jamais lu ça avant. Ce roman en est un nouvel exemple, sans doute l'un des plus significatifs.

On entend souvent que tout a été écrit, tout déjà raconté. C'est sans doute vrai, et pourtant cette lecture montre que la puissance de l'imagination n'a aucune limite quand le talent est singulier.

Voilà une histoire qui ne s'ouvre au lecteur que si on y consacre le temps, qui ne s'offre qu'aux curieux. Ces 630 pages demandent de l'attention mais donnent tellement en retour ! Et non, elles ne s'adressent pas seulement aux amateurs de fantastique, surtout pas. Ce récit est, au contraire, à offrir à toutes les âmes ouvertes à la surprise, à la poésie, à l'aventure, à l'amour et aux mystères.

Car l'autrice procède par énigmes. Elle construit un labyrinthe d'intrigues, de pensées et d'émotions qui peut perturber au départ. Mais cela devient vite un jeu dont on ne peut plus se défaire, si on a l'esprit joueur et accueillant envers l'étrange. le plaisir de se perdre pour mieux se retrouver en devient intense au fil des pages.

Les fils se tissent ; immense toile d'araignée ; qu'on suit et dans laquelle en se laisse engluer, au point de perdre la notion de réalité.

Le fil conducteur est un jeune homme auquel on s'attache et avec qui on vit des péripéties et épisodes toujours plus fantasques. On finit par suivre Morgenstern les yeux fermés, et pourtant grands ouverts par tant d'enchantement(s) et de charme(s).

L'aventure se fait conte, l'intrigue se fait mythe, avec comme point d'ancrage cet amour irrésolu pour les livres. Métaphoriquement puissant, émotionnellement fort, symboliquement profond. Et incroyablement ludique !

Cette ambiance à la fois onirique et feutrée en devient fascinante si on lâche prise et qu'on se laisse emporter. Mais elle ne fait pas tout.

Car le talent inné de conteuse de l'écrivaine est doublé d'une inspiration d'écriture rare et poétique. Rare comme ce livre, élégante comme lui.

Ce texte magnifique méritait un écrin à sa hauteur. Les éditions Sonatine ont compris cette importance. Ils ont paré de mille lumières cette histoire sans étoiles. L'objet vaut lui aussi le détour, de la couverture à ses feuillets.

La mer sans étoiles est un don, une véritable offrande imaginaire à ceux qui arrivent à savourer une lecture et savent prendre leur temps, dans un monde réel qui ne cesse de courir. le genre de roman précieux et extraordinaire, porté par la grâce d'une Erin Morgenstern au talent incroyable. Des superlatifs qui ne sont pas trop appuyés pour un livre au final aussi poétique que jubilatoire.
Lien : https://gruznamur.com/2020/1..
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Une fantasmagorie enchanteresse, une ode aux livres, un hymne à toutes les histoires du monde (contées, chantées, chuchotées...) qui convoque des références qui ont parlé à la trentenaire que je suis : Narnia, Harry Potter, Zelda, Max et les Maximonstres...

Voyageant à travers des histoires dans l'histoire, des livres dans le livre, cet univers magique m'a plongée dans une parenthèse enchantée, où l'on se pelotonne au coin d'un feu de cheminée avec un bon livre et une boisson ambrée aux épices et au miel, accompagné d'un chat qui ronronne... pour vivre des aventures épiques et une romance gay, poursuivre une quête mystérieuse aux côtés du Temps et du Destin, et découvrir des secrets perdus dans une maison de poupée...
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