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Critique de IreneAdler


Les images archétypales du travail des femmes pendant la Première Guerre Mondiale ce sont les munitionnettes et les femmes qui tirent la charrue dans les champs parce que les bêtes de somme ont été réquisitionnées. On sait moins que les combats féministes sont stoppés, au moins pour un temps. le temps de se rendre compte que les femmes sont payées des clopinettes sur les mêmes postes que les hommes. Sans parler des pensions qui ne couvrent pas du tout les besoins primaires des femmes et des enfants. Pour autant, les féministes françaises ont mis du temps à s'engager dans le mouvement pacifistes ; c'était d'ailleurs presque illégal. Étaient encouragées les vocations d'infirmières (nouveau métier féminin), d'employées (non qualifiées) d'usines de guerre.
Le fait que les femmes puissent travailler laisse penser que l'opinion change en leur faveur. Or, les deux dernières années de guerre sont marquées par une forte suspicion : elles travailleraient pour pouvoir se passer des hommes, donc mener des vies libres et indépendantes (le soupçon de prostitution n'est jamais loin non plus). Bref, elles sont renvoyées dans leurs foyers en 1918, contraintes par des lois natalistes (pénalisation de l'avortement et de la contraception) voient leurs enfants éduqués de manière plutôt guerrière (dans la continuation de 1870, puis 1914). le seul vrai changement, celui qui jette de la poudre de aux yeux, c'est la mode, plus fluide, plus légère. Mais globalement, c'est un resserrement des normes sexués qui se met en place.
Mais les femmes françaises ont pris goût à l'indépendance, et ne lâcheront rien : ce sont les seules à n'avoir pas obtenu le droit de vote. Et ça, ça ne va plus être accepté...
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