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Critique de MuLM


Alors qu'elle est débutante, Lesley McInley remplace au pied levé une journaliste confirmée et interviewe un célèbre violoniste... La seule consigne que lui a laissé sa consoeur est de surtout ne pas lui poser la question Mozart. Impressionnée, troublée, Lesley fait maladroitement allusion à la question défendue.
Mais contre toute attente, parce que c'est elle et que c'était le moment, Paolo Lévi lui livre le souvenir intime et traumatique autour de cette fameuse question Mozart.
Il lui révèle l'histoire de ses parents musiciens, contraints pendant la seconde guerre mondiale, alors qu'ils étaient tous deux en camp de concentration, de jouer dans un orchestre pour les nouveaux arrivants... La musique servant alors à endormir les craintes des déportés. Ce lourd secret, Paolo Lévi en a eu connaissance suite à la rencontre avec un violoniste devenu son professeur, qui avait été dans le camp avec ses parents.
Michael Morpurgo raconte avec beaucoup de pudeur cet évènement. Il y est question de transmission. le récit est raconté à la journaliste et est confié à nous lecteurs... Ce procédé donne encore plus de force au propos : ce souvenir monstrueux nous est passé tel un témoin, et nous rappelle l'importance du devoir de mémoire et de la transmission aux générations futures.
Il y a une grande violence dans cette utilisation monstrueuse de la musique à des fins malsaines... Mais le récit indirect sollicite davantage notre émotion et notre compassion, que notre révolte.
A la fin de la guerre, le père de Paolo, pourtant passionné de musique, avait totalement renoncé à jouer. Lorsqu'il reconnaît le talent de son fils et accepte sa vocation, sa seule exigence est qu'il ne joue jamais Mozart...
Les illustrations de Foreman, aquarelles dans des nuances de bleu rajoute à la mélancolie de ce roman....
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