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Michael Foreman (Illustrateur)
EAN : 9782070620838
76 pages
Gallimard Jeunesse (09/10/2008)
4.38/5   26 notes
Résumé :

Lesley est envoyée à Venise pour interviewer le célèbre violoniste Paolo Levi, sachant qu'elle ne doit pas évoquer Mozart avec lui.

Mais au cours de l'entretien, celui-ci lui raconte qu'étant enfant, il était fasciné par un violon qui semblait entouré de douloureux secrets en rapport avec le passé de ses parents juifs ayant connu la déportation.

Histoire parue dans Au pays de mes histoires.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Plus jamais Mozart est un court roman bouleversant (mais grand par son intensité !) de Michel Morpugo.
Une jeune journaliste a l'honneur d'interviewer le très célèbre violoniste "Paolo Levi". On lui recommande toutefois de ne pas lui poser la question "pourquoi ne jouez-vous jamais du Mozart ?".
Parce qu'elle va la poser indirectement, le violoniste va lui raconter son histoire et donc celle de ses parents.
Un roman qui aborde avec subtilité les camps de concentration et la culpabilité du "survivant".
A partir de 8 ans accompagné d'un adulte.
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Alors qu'elle est débutante, Lesley McInley remplace au pied levé une journaliste confirmée et interviewe un célèbre violoniste... La seule consigne que lui a laissé sa consoeur est de surtout ne pas lui poser la question Mozart. Impressionnée, troublée, Lesley fait maladroitement allusion à la question défendue.
Mais contre toute attente, parce que c'est elle et que c'était le moment, Paolo Lévi lui livre le souvenir intime et traumatique autour de cette fameuse question Mozart.
Il lui révèle l'histoire de ses parents musiciens, contraints pendant la seconde guerre mondiale, alors qu'ils étaient tous deux en camp de concentration, de jouer dans un orchestre pour les nouveaux arrivants... La musique servant alors à endormir les craintes des déportés. Ce lourd secret, Paolo Lévi en a eu connaissance suite à la rencontre avec un violoniste devenu son professeur, qui avait été dans le camp avec ses parents.
Michael Morpurgo raconte avec beaucoup de pudeur cet évènement. Il y est question de transmission. le récit est raconté à la journaliste et est confié à nous lecteurs... Ce procédé donne encore plus de force au propos : ce souvenir monstrueux nous est passé tel un témoin, et nous rappelle l'importance du devoir de mémoire et de la transmission aux générations futures.
Il y a une grande violence dans cette utilisation monstrueuse de la musique à des fins malsaines... Mais le récit indirect sollicite davantage notre émotion et notre compassion, que notre révolte.
A la fin de la guerre, le père de Paolo, pourtant passionné de musique, avait totalement renoncé à jouer. Lorsqu'il reconnaît le talent de son fils et accepte sa vocation, sa seule exigence est qu'il ne joue jamais Mozart...
Les illustrations de Foreman, aquarelles dans des nuances de bleu rajoute à la mélancolie de ce roman....
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Ne jamais poser « la question Mozart » au grand violoniste Paolo Levi, telle est la seule directive donnée à la jeune journaliste appelée à l'interviewer à Venise à la veille d'un concert important. Et justement, parce qu'elle lui dit qu'elle ne mentionnera pas le nom de Mozart et qu'elle lui demande plutôt comment le violon est entré dans sa vie, le violoniste se servira de cette question comme tremplin pour lui raconter sa vie. Ou du moins une partie de celle-ci, puisqu'on ne peut parler de soi sans parler des siens.

Et c'est ce qui arrive à Paolo qui va livrer son histoire à la journaliste, des rues de Venise où il va écouter Benjamin qui sera en cachette de ses parents son professeur de violon jusqu'au troublant passé de ses parents, l'un venu d'Italie, l'autre de Pologne, réunis dans un camp parce qu'ils étaient juifs. Une histoire où Mozart sera évoqué, mais dont je ne dirai pas davantage, parce que Michael Morpurgo la raconte si bien que je préfère que vous lisiez Plus jamais Mozart et que vous en profitiez pour admirer le très beau travail de l'illustrateur Michael Foreman.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Magnifique histoire sur la seconde guerre mondiale autour d'un secret de famille et le monde du violon. Musical, historique, réaliste.
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Court roman magnifiquement illustré par les aquarelles de son ami Michael FOREMAN, Plus jamais Mozart est, une fois de plus, une de ces histoires dont Michael MORPURGO a le secret : troublante, émouvante, bouleversante, plongeant ses racines dans le passé pour mieux y ouvrir ses ailes. (...)
Lien : http://siletaitencoreunefois..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je caressai la surface polie du bois, qui avait la couleur du miel, du miel bruni sur le devant, et du miel doré en dessous. Je passai mes doigts sur les chevilles noires, le chevalet marbré, la volute si finement ciselée. Je me rappelle qu’il était si léger ! J’étais émerveillé par sa beauté fragile. Je sus aussitôt que toute la musique du monde était cachée dans ce violon, et qu’elle ne demandait qu’à en sortir. Je rêvais d’être celui qui l’en sortirait, je mourais d’envie de poser doucement le violon sous mon menton, de faire vibrer les cordes, d’essayer l’archet. Je voulais le ramener immédiatement à la vie, le faire chanter pour moi, entendre la musique que nous ferions ensemble. Mais lorsque je demandais à ma mère si je pouvais en jouer, elle eut soudain l’air effrayé, me dit que papa pourrait l’entendre de la boutique, et qu’il serait furieux qu’elle me l’ait montré. Il ne l’avait même pas regardé une fois depuis des années. Lorsque je lui demandais pourquoi, elle me rappela ma promesse de ne plus poser de questions. Elle m’arracha quasiment l’instrument des mains, le remit dans son étui, l’enveloppa à nouveau dans la couverture, et le reposa en haut de l’armoire.
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Il n'aime pas qu'on l'applaudisse. N'attend jamais les applaudissements. Il n'y crois pas, apparemment. Le soir où je l'ai vu, il a simplement quitté la scène, et n'est pas revenu. Il pense que s'il faut applaudir quelque chose, c'est la musique, mais certainement pas les musiciens. Il dit que le concert fait partie de la musique, et ne devrait pas être interrompu. N'enregistre pas non plus. Il pense que la musique devrait être vivante, et pas mise en boîte.
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Je sus aussitôt que toute la musique du monde était cachée dans ce violon, et qu'elle ne demandait qu'à en sortir. Je rêvais d'être celui qui l'en sortirait, je mourrais d'envie de poser doucement le violon sous mon menton, de faire vibrer les cordes, d'essayer l'archet. Je voulais le ramener immédiatement à la vie, le faire chanter pour moi, entendre la musique que nous ferions ensemble.
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Someone once told me that all secrets are lies. The time as come, I think, not to lie anymore.
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Vidéo de Michael Morpurgo
Découvrez les toutes premières images du Royaume de Kensuké, film d'animation adapté du roman best-seller de Michael Morpurgo, au cinéma le 18 octobre.
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