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Critique de Asmostark


Le tatoueur d'Auschwitz - Heather Morris
Traduction : Jocelyne Barsse
@jailu_editions

Résumé :
L'histoire vraie d'un homme et d'une femme qui ont trouvé l'amour au coeur de l'enfer. Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l'entrée du camp d'Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C'est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu'il marque à jamais. Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita, et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d'une noirceur infinie. Ils savent d'emblée qu'ils sont faits l'un pour l'autre. Dans cette prison où l'on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n'y a pas de place pour l'amour. Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale fait une promesse à Gita : un jour, ils seront libres et heureux de vivre ensemble.

J'ai beaucoup vu passer ce livre sur les réseaux et j'avais très envie de découvrir à mon tour l'histoire vraie de cet homme, déporté devenu le tatoueur d'Auschwitz. Très vite dans ma lecture j'ai ressenti un malaise, sans tout de suite comprendre pourquoi, et cette gêne n'a fait que s'accentuer au fil des pages. J'ai finalement compris que ma gêne venait du fait que je ne ressentais que peu de choses durant ma lecture, ce n'est pas la première fois que je lis un livre (roman ou document) sur les camps et c'est la première fois que je ne suis pas aussi horrifiée que je le devrais par ce que je lis, je ne suis pourtant pas devenue insensible. le problème vient en partie de l'écriture, relativement plate, fade, ensuite des personnages (pourtant réels) que l'auteure n'a pas su à mon sens développer, elle ne leur a pas donné assez de relief et enfin et surtout, des descriptions de la vie dans le camp, tout est survolé, on parle des crématoriums en deux lignes et la phrase d'après on échange une poignée de mains et du chocolat avec un civil polonais... On ne ressent pas suffisamment l'horreur, la terreur, la douleur, la tristesse, la faim, le froid, la perte... Chose rare, mon ressenti m'a mise tellement mal à l'aise que j'ai été voir sur Babelio avant d'écrire mon retour, pour savoir si j'étais seule dans ce cas et il s'avère que non, même si nous sommes une minorité. J'ai ainsi appris que le Memorial d'Auschwitz avait attaqué le livre pour "inauthenticité", et avait mis en avant les incohérences historiques du livre (la pénicilline impossible à trouver à cette époque, la liaison forcée de Cilka avec un gradé SS impossible également...) et que l'éditeur avait du enlever l'appellation Témoignage pour mettre celle de roman.
Pour les incohérences je ne sais pas si Lale s'est un peu embrouillé, ce que l'on peut aisément comprendre avec des souvenirs datant de plus de 50 ans, mais l'auteure aurait dû vérifier. Lui qui a attendu si longtemps avant de parler, ayant peur qu'on le considère comme un collabo pour avoir tatoué les arrivants d'Auschwitz, mais qui pourrait lui reprocher d'avoir fait ce qu'il fallait pour survivre?
Je me suis sentie tellement gênée que je ne lirai pas les autres romans de l'auteure et je n'irai pas voir l'adaptation du roman en film.
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