A travers cette video, Heather Morris vous en dit plus sur "Le tatoueur d'Auschwitz" paru chez J'ai Lu et "Le voyage de Cilka" chez Charleston.
Les prisonniers ici ne ressemblent plus à des humains. Plutôt à des marionnettes abandonnées par leur marionnettiste.
Ce soir-là, Lale essaye d’enlever le sang séché sur sa chemise avec l’eau d’une flaque. Il reste une petite tache qu’il renonce à faire partir. Cette tache lui rappellera le jour où il a rencontré Mengele. Un docteur qui fera plus de mal qu’il ne soulagera de douleurs, dont la simple existence menace la vie des autres dans une mesure que Lale ne veut même pas imaginer. Oui, cette tache doit rester pour rappeler à Lale le nouveau danger qui vient d’entrer dans sa vie. Il devra se méfier de cet homme dont l’âme est plus froide que son scalpel.
– Tu lui avais mis de grandes idées dans la tête. Il voulait sauver « une vie », la tienne.
– Celui qui sauve une vie sauve le monde entier.
Les étoiles qui scintillent au-dessus de lui ne lui sont plus d'aucun réconfort. Elles ne font que souligner le gouffre entre ce que devrait être la vie et ce qu'elle est en cet instant.
Quand Nadya parle, on dirait qu’elle chuchote mais Lale s’aperçoit que sa voix est ainsi. Il comprend enfin ce qui l’attriste dans cette voix. Elle ne laisse transparaître aucune émotion. Que Nadya évoque les jours heureux avec sa famille ou la tragédie qu’ils vivent au quotidien depuis leur arrivée au camp, son timbre reste le même.
- Que signifie ton nom ? demande-t-il.
- Espoir, il veut dire espoir.
Nadya se lève.
- Bonne nuit, dit-elle.
Elle a disparu avant que Lale n’ait le temps de répondre.
Il est attiré par toutes les femmes, pas seulement physiquement mais émotionnellement. Il aime leur parler, les complimenter, il aime qu’elles se sentent bien dans leur peau. Pour lui, toutes les femmes sont belles et il ne voit aucun mal à le leur dire.
Préférant ignorer ses piques, Lale lui demande s'il a lu un bon livre ces derniers temps.
- Un livre ? je ne lis pas de livres, marmone Baretzki.
- Vous devriez.
- Pourquoi ? à quoi çà sert les livres ?
- On peut apprendre beaucoup de choses en lisant des livres. Et les filles aiment bien quand on leur récite un poème ou quand on cite les passages d'un bon roman.
- Ne me compare pas à lui, s'il te plaît. Dis- lui qu'elle est pour moi une héroïne et que je suis fier de la connaître.
- Pourquoi une héroïne ? Ce n'est pas une héroïne, réplique Gita agacée. Elle veut vivre, c'est tout.
- Et c'est ce qui fait d'elle une héroïne. Toi aussi, tu es une héroïne, ma chérie. Que vous ayez choisi de survivre toutes les deux, c'est déjà une forme de résistance face à ces salauds de nazis. Choisir de vivre, c'est un acte de défi, une forme d'héroïsme.
- Dans ce cas, qu'est ce que tu es, toi ?
- On m'a donné le choix de participer à la destruction de notre peuple, et j'ai choisi de le faire pour survivre. J'espère qu'un jour je ne serai pas traité de criminel ou de collaborateur.
Gita se penche vers lui et l'embrasse
- Pour moi, tu es un héros.
« Qu’est ce que cet endroit a fait de nous?
Que sommes - nous devenus? Combien de temps allons- nous pouvoir continuer ainsi?
Elle a cru que tout était fini pour elle aujourd’hui .C’est moi qui ai causé cette souffrance . Plus jamais je ne ferai ça » ...
Ce soir-là, Lale essaie d’enlever le sang séché sur sa chemise avec de l’eau d’une flaque. Il reste une petite tache qu’il renonce à faire partir. Cette tache lui rappellera le jour où il a rencontré Mengele. Un docteur qui fera plus de mal qu’il ne soulagera de douleurs, dont la simple existence menace la vie des autres dans une mesure que Lale ne veut même pas imaginer.
Oui, cette tache doit rester pour rappeler à Lale le nouveau danger qui vient de rentrer dans sa vie. Il devra se méfier de cet homme dont l’âme est plus froide qu’un scalpel.