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Critique de Leponeynoir
Cet album audacieux se fait un pionnier du genre en abordant un phénomène alors en vogue en cette deuxième moitié du 19ème siècle : celui des maladies psychiques (notamment l'hystérie) et des tentatives de la science pour les interpréter.
Ce scientisme innovateur va trouver sa consécration dans la figure de l'atypique professeur Himbeergeist, un des personnages les plus aboutis et les plus emblématiques de Morris et Goscinny.
Autant le dire tout de suite : Himbeergeist n'est pas le type d'individu que l'on aimerait rencontrer.
Ce psychologue à l'intuition aiguë, mais aux procédés douteux, s'avérera en effet non seulement un prédécesseur de Freud en avance sur son temps, mais aussi un redoutable manipulateur.
S'il occupe un rôle aussi central dans cette histoire, c'est surtout parce que Himbeergeist incarne avant l'heure le prototype du psychanalyste sous ses pires facettes, du praticien enclin à déstabiliser ses patients. Personne ne se risque à une confrontation avec lui sans régresser malgré lui aux plus basses-régions de la petite enfance. Mais ce charlatan doué, imbu de sa science et de sa supériorité, montrera très vite ses limites et se révèlera être un mégalomane aussi burlesque que cynique.
Le rythme enlevé de l'histoire, l'humour et le second degré, employés avec beaucoup de brio, rendent la lecture vraiment réjouissante, avec des situations pleines de parallèles et de sous-entendus.
Une excellente parodie des « médecins de l'âme » parfois tant vantés, en somme.
Ce scientisme innovateur va trouver sa consécration dans la figure de l'atypique professeur Himbeergeist, un des personnages les plus aboutis et les plus emblématiques de Morris et Goscinny.
Autant le dire tout de suite : Himbeergeist n'est pas le type d'individu que l'on aimerait rencontrer.
Ce psychologue à l'intuition aiguë, mais aux procédés douteux, s'avérera en effet non seulement un prédécesseur de Freud en avance sur son temps, mais aussi un redoutable manipulateur.
S'il occupe un rôle aussi central dans cette histoire, c'est surtout parce que Himbeergeist incarne avant l'heure le prototype du psychanalyste sous ses pires facettes, du praticien enclin à déstabiliser ses patients. Personne ne se risque à une confrontation avec lui sans régresser malgré lui aux plus basses-régions de la petite enfance. Mais ce charlatan doué, imbu de sa science et de sa supériorité, montrera très vite ses limites et se révèlera être un mégalomane aussi burlesque que cynique.
Le rythme enlevé de l'histoire, l'humour et le second degré, employés avec beaucoup de brio, rendent la lecture vraiment réjouissante, avec des situations pleines de parallèles et de sous-entendus.
Une excellente parodie des « médecins de l'âme » parfois tant vantés, en somme.
