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Critique de mimipinson


« Je voudrais me souvenir de toi comme de la femme que tu étais avant que la maladie ait commencé à tisser sa dentelle ajourée dans ton esprit, ne pas toujours buter sur cette obscurité, sur le linceul grinçant de ta douleur et ta souffrance infinie. »

Raconter la déchéance de sa mère rongée inexorablement par la maladie d'Alzheimer peut vite sombrer dans le pathos, le glauque, ou au contraire dans le savant sans le moindre intérêt pour le lecteur qui est abreuvé à longueur de journée d'une foule de détails et d'informations.

Presque à bâtons rompus, avec des manières différentes, Edwin Mortier parvient à faire « la de la poésie » avec un sujet qui d'ordinaire ne s'y prête pas vraiment. Parce que les mots manquent à sa mère, l'auteur s'attache à mettre en mots cette fin aux allures de parcours du combattant pour chacun des membres de cette famille, et en particulier le mari qui assume vaillamment presque jusqu'au bout.

Ce texte, superbement traduit, émouvant, intériorisé, comme chuchoté, laisse transparaître tout le désarroi, et la violence qui l'étreint ; mais de manière contenue ; comme pour rendre plus acceptable cette désintégration corporelle et cérébrale qu'il est si difficile pour tout un chacun d'intégrer, ou d'imaginer.

Je remercie les éditions Fayard pour l'envoi de cet ouvrage, et l'heureuse découverte d'Edwin Mortier dont je suivrai avec attention les autres écrits.


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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