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Critique de Meygisan


Plusieurs raisons m'ont poussé à ouvrir cette bd. Tout d'abord j'ai découvert et apprécié le tryptique "Chimères" de Thomas Mosdi, et j'ai voulu poursuivre l'expérience et confirmer ma bonne impression avec lui. Ensuite je suis mordu de tout ce qui touche à la civilisation grecque, comme à sa mythologie. C'était déjà le cas dans Chimère, Mosdi utilise les légendes grecques comme support à ses histoires, qui évoluent quelque part entre psychologie, fantastique et réalité sociale. Enfin j'apprécie beaucoup de découvrir un beau jour au rayon "nouveautés" de ma bibliothèque favorite, une ou plusieurs oeuvres que j'ai conseillé. Cela me laisse pensé, que non seulement, je ne suis pas tout à fait à côté de la plaque question bd, mais qu'en plus, les responsables s'intéressent à l'avis des lecteurs!
Dans Minas Taurus, il est donc question de rédemption et Thomas Mosdi n'y va pas avec le dos de la cuillère puisqu'il nous place dans les pas de Minas, amnésique, qui se trouve être la pire des ordures sous son accoutrement bien seyant d'Hoplite, soldat d'élite Spartiate. La première impression à la lecture des premières pages, est de me retrouver dans le film 300, tellement les allusions à celui ci sont évidentes. A tel point que l'identité de héros amnéique, pour qui a vu le film, où s'intéresse un tant soit peu à l'antique culture grecque, ne fait aucun doute. Mais là n'est pas le propos de l'auteur, et les ressemblances ne sont ni fortuites ni un plagiat éhonté. Car c'est pour mieux apprécier la caractère si dur et si cruel de Minas ( l'amnésique donc, dont on apprendra le nom que tardivement, au rythme de ses retours de mémoire), qu'il nous le présente sous la forme d'un Spartiate. C'est également pour donner plus d'ampleur et de profondeur à son récit, et plus d'assise à son propos qu'il va développer via son personnage. La rédemption n'en sera que plus douloureuse et plus grande si Minas y parvient.
Finalement Mosdi traite d'un sujet on ne peut plus actuel puisqu'il parle avant tout de pouvoir et de l'utilisation qu'on peut en faire.
En parabole on peut y voir un parallèle avec tous ses récits légendaires qui traitent de dieux ou demi dieux déchus, qui se voient un beau jour, voués à vivre, survivre de manière modeste, pour ré évaluer la valeur de la vie et donc de la mort. Dans ce récit, Minas est un homme qui n'a plus rien d'humain, ses seuls instinct guidés par une soif de sang, de sexe et de mort, ne sera qu'assouvi à condition qu'il retrouve en lui cette humanité, et qu'il finisse par apprécier à sa juste valeur la vie...
Au cas où ce ne serait pas clair, j'ai adoré ce premier tome, et cela confirme sans aucun doute le bien que je pense de Thomas Mosdi, que je vous conseille de lire...
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