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Critique de Marylou26


« Elle s'appelait Magda. Personne ne saura jamais qui l'a tuée. Ce n'est pas moi. Voici son cadavre. ». Ainsi s'ouvre La Mort entre ses mains d'Ottessa Moshfengh, une auteure américaine que je découvre avec ce roman singulier et oppressant. Vesta Gul, soixante-douze ans, vit seule avec son chien Charlie, dans une cabane entourée de pins sur le bord d'un lac, jadis ayant fait partie d'un ancien camp pour scoutes, achetée après la mort de son mari. Bien qu'elle se rende une fois par semaine faire des courses à Bethsdame, elle n'a pour ainsi dire pas beaucoup de contact avec le monde extérieur, à part une vieille radio qui diffuse des reprises. Elle trouve ce mot lors d'une promenade dans la forêt, sauf que de cadavre, il n'y en a pas… Stimulée par cette situation plutôt mystérieuse, voire inquiétante, elle se met à imaginer cette mystérieuse Magda, à lui donner corps, à lui prêter vie, et si au départ ses fantaisies sont plutôt cohérentes, on perd de plus en plus pied, jusqu'à ne plus pouvoir distinguer ce qui est réel de ce qui ne l'est pas. Si j'ai trouvé intéressant de suivre le jeu des projections de ce personnage de femme seule qui jette un regard chargé d'amertume sur sa vie passée, c'est davantage un plaisir intellectuel que j'ai ressenti à la lecture de cette histoire bien maîtrisée par ailleurs, qui dérange dans le regard que l'auteure porte sur la fin de la vie.
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