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Vesta Gul, 72 ans, vit dans une cabane au fond des bois. Veuve depuis peu, elle a vendu sa grande maison à l'autre bout des Etats-Unis, où elle vivait avec son mari, pour s'installer dans ce trou perdu telle une ermite. Pas de famille, pas d'amis, pas de téléphone, mais elle s'en fiche, elle a tout ce qu'il lui faut : son chien Charlie et la radio pour compagnie, et sa vieille voiture pour les courses en ville une fois par semaine.
Un jour, alors qu'elle se promène dans la forêt avec Charlie, elle découvre sur le sol un bout de papier avec un étrange message : « Elle s'appelait Magda. Personne ne saura jamais qui l'a tuée. Ce n'est pas moi. Voici son cadavre ». Mais Vesta n'aperçoit aucun cadavre, ni aucun signe ou indice de crime ou d'accident. Plutôt que d'avertir la police, elle décide de mener discrètement sa propre enquête. Elle n'a rien de concret à se mettre sous la dent pour progresser, alors elle envisage les mobiles possibles, et dresse une liste de suspects. Forcément un homme, forcément quelqu'un du coin. Elle essaie aussi d'établir le profil de Magda, à partir de rien sauf son intuition. Ou faudrait-il plutôt parler de son imagination ? Vesta s'entête, s'obstine, et des choses bizarres se produisent qui viennent alimenter sa théorie.
C'est Vesta elle-même qui nous raconte son enquête, ses hypothèses, ses impressions, son raisonnement, sa méfiance, son inquiétude. Par bribes, son passé et son portrait affleurent au fil du récit : une femme aux nerfs fragiles, mariée jeune à un homme plus âgé, brillant et affectueux en apparence mais en réalité dominateur et méprisant, étouffant. Sa tristesse à son décès, son soulagement inavoué aussi, et l'adoption de Charlie pour combler le vide affectif et cet espace de liberté soudaine, son déménagement qui sonne comme un nouveau départ.
Avec « La mort entre ses mains », on croit entrer dans un polar, mais on comprend peu à peu qu'il s'agit davantage d'un suspense psychologique que de la résolution d'une enquête criminelle. Il s'agit surtout du portrait d'une femme âgée, effroyablement seule, que son esprit obsessionnel menace de faire basculer dans la démence. Elle vacille d'autant plus qu'elle réalise (mais sans réellement oser se l'avouer) qu'elle arrive au bout d'une vie gâchée par l'égoïsme et l'emprise d'un homme, une vie de rêves et de passions avortés et enfouis, pas oubliés mais désormais irréalisables.
Etre dans la tête de Vesta pendant 260 pages n'est pas de tout repos, c'est même plutôt oppressant. Mais c'est fascinant, et touchant, de la voir s'investir dans son enquête comme dans une mission. Et s'il y a de l'humour, il fait rire jaune tant à la fin cette histoire de vie non vécue laisse une impression de tristesse, de gâchis, et de crainte de finir seul.e.

En partenariat avec les Editions Fayard via Netgalley.
#Lamortentresesmains #NetGalleyFrance
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La mort entre ses mains démarre sur des chapeaux de roue, le début de l'ouvrage et la surprenante suite m'ont captivée. Hélas ! Je n'ai rien compris au dénouement.
Vesta Gul, soixante-douze ans, se promène avec son chien Charlie quand elle voit un énigmatique message posé sur le sol de la forêt.
Vesta a beau chercher, elle ne trouve aucune trace du cadavre annoncé dans la note, pas même d'un indice qui montrerait qu'une femme est passée par là. Elle ramasse le morceau de papier et les petits cailloux qui le maintenaient au sol et décide d'y réfléchir.
Mais comment mener une enquête quand on a aussi peu d'éléments ? Vesta imagine alors Magda, et Blake l'auteur du message. Ottessa Moshfegh nous emmène ensuite sur un chemin étrange et captivant.
Je n'ai, hélas, pas compris la fin. Alors que je m'attendais, soit à une révélation, soit à une explosion tout aussi énigmatique que le reste, l'histoire part dans un sens complètement différent, étonnant et décevant.
Dommage, cette femme et sa solitude, ce début mi-onirique mi-fantastique sont pourtant fascinants.
Merci à NetGalley et aux éditions Fayard pour cette lecture.

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« Elle s'appelait Magda. Personne ne saura jamais qui l'a tuée. Ce n'est pas moi. Voici son cadavre. ». Ainsi s'ouvre La Mort entre ses mains d'Ottessa Moshfengh, une auteure américaine que je découvre avec ce roman singulier et oppressant. Vesta Gul, soixante-douze ans, vit seule avec son chien Charlie, dans une cabane entourée de pins sur le bord d'un lac, jadis ayant fait partie d'un ancien camp pour scoutes, achetée après la mort de son mari. Bien qu'elle se rende une fois par semaine faire des courses à Bethsdame, elle n'a pour ainsi dire pas beaucoup de contact avec le monde extérieur, à part une vieille radio qui diffuse des reprises. Elle trouve ce mot lors d'une promenade dans la forêt, sauf que de cadavre, il n'y en a pas… Stimulée par cette situation plutôt mystérieuse, voire inquiétante, elle se met à imaginer cette mystérieuse Magda, à lui donner corps, à lui prêter vie, et si au départ ses fantaisies sont plutôt cohérentes, on perd de plus en plus pied, jusqu'à ne plus pouvoir distinguer ce qui est réel de ce qui ne l'est pas. Si j'ai trouvé intéressant de suivre le jeu des projections de ce personnage de femme seule qui jette un regard chargé d'amertume sur sa vie passée, c'est davantage un plaisir intellectuel que j'ai ressenti à la lecture de cette histoire bien maîtrisée par ailleurs, qui dérange dans le regard que l'auteure porte sur la fin de la vie.
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La divine comédie grinçante d'Ottessa Moshfegh.

Un récit original qui vous emmène là où vous ne vous y attendiez pas : vers des contrées où toute une vie d'inaccomplissements peut vous faire douter de la parole des femmes.
Un roman écrit à la 1ère personne qui prend également un malin plaisir à dynamiter le genre du « whodunit ».
C'est aussi dérangeant que palpitant :-o

#Lamortentresesmains #NetGalleyFrance #Fayard
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Vesta Gul, 72 ans, vit seule dans sa cabane avec son chien Charlie. Walter, son mari, est décédé. Elle a ses habitudes rassurantes et elle va régulièrement marcher dans la forêt en face de chez elle. Aujourd'hui ne déroge pas à la règle : elle emprunte ce chemin et tombe sur un mot « Elle s'appelait Magda. Personne ne saura jamais qui l'a tuée. Ce n'est pas moi. Voici son cadavre. »

Hautement intriguée par ce message, Vesta va puiser dans son imagination et va créer tout le scénario de la mort de Magda. Elle va inventer la vie de Magda dans ses moindres détails… et si la vie de Magda était le reflet de sa propre vie à elle ? Vesta va dresser une liste de suspect et c'est une prouesse quand on sait qu'elle détient uniquement le mot trouvé au sol.

La solitude est le sentiment le plus fort que j'ai ressenti dans ce livre. Vesta est si seule qu'elle se parle à elle même et édifie la vie et la mort de Magda. Cette femme seule pourtant nous fait sourire, elle est touchante et dévouée dans sa quête avec son inséparable chien.

C'est à travers un humour bien bien grinçant et mordant que l'auteure nous peint le triste portrait d'une femme ayant compris trop tard que son avenir dépend de ses choix et que ses envies auraient dû être prises au sérieux pour être heureuse. Un livre unique et original, une écriture singulière comme j'aime !
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Pour moi, ce n'est pas un polar qu'a écrit Ottessa Moshfegh mais un roman sur la solitude et les regrets éprouvés quand, arrivé à un âge certain, on prend conscience que l'on est passé à côté de la vie.
Vesta, à la mort de son mari, vend tout et part vivre dans une cabane isolée en forêt. Elle adopte un chien qui devient le centre de sa vie et son unique confident. Au cours d'une promenade, elle trouve un papier parlant d'un crime. A partir de là, elle laisse son imagination vagabonder et enquête. le récit est écrit à la première personne, comme si Vesta parlait dans sa tête. Elle raconte sa recherche à petits pas, ses hypothèses, le tout entrelacé de bribes de son passé, de ses souvenirs de vie avec son mari, de ses choix de vie et toujours de sa solitude. Elle se perd entre ses regrets et d'étranges rêves et je me suis aussi perdue dans ses divagations.
Tout au long, de son récit Ottessa Moshfegh fait preuve d'un humour grinçant. Il y a une certaine froideur dans son discours et le personnage de Vesta n'est pas assez approfondi pour que j'aie pu m'y attacher.
Je dirais bien à Ottessa Moshfegh qu'à 72 ans, heureusement, on n'est pas forcément dans l'état de Vesta, même si l'on peut être veuve, solitaire et en vouloir terriblement à son défunt mari !
#Lamortentresesmains #NetGalleyFrance
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Une femme retrouve sur un chemin un mot plus qu'énigmatique. Ce dernier dit qu'une femme, Magda, est morte ici même. Qui est cette Magda ? Où est le corps ? Que s'est il passé ?
Cette femme invente une vie à cette Magda et le lecteur qui ses élucubrations. Au final, nous n'en apprendrons pas plus sur ce meurtre. Rien que des théories et des réflexions. Je m'attendais à ce qu'on découvre le fin mot de l'histoire. Qu'on comprenne enfin ce qui s'est passé. Mais rien de tout cela n'est arrivé.
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La mort entre ses mains suit pas à pas Vesta Gul, septuagénaire et veuve de fraiche date, qui s'est retiré dans une maison aux abords de bois après la mort de son époux. Son plus grand plaisir est de marcher chaque jour son chien dans ces bois, mais un jour, sa promenade est troublée par la découverte d'un papier où se révèle un crime : qui est la Magda dont parle le petit mot ? Où est passé son cadavre ? Les premières pages sont très efficaces et tissent le portrait d'une femme qui, réapprenant à vivre seule est rongée par la mise en place de rituels et d'une routine nécessaire à sa sérénité. le micro-événement que représente la découverte de cette énigme vire à l'obsession et commence à parasiter tout son quotidien. Or cette mécanique se grippe vite et en vient à lasser complètement le lecteur. Soyons clairs : on n'obtiendra jamais d'explication et encore moins de réponse sur la présence de ce papier dans la forêt (en dépit de tous les scénarios échafaudés par l'imagination de Vesta). Ce qui n'est pas un mal, mais encore faut-il que l'histoire se tienne assez pour nous récompenser d'avoir tenu jusqu'à la fin. Cette fin que l'on peut comprendre ainsi : . Cela arrive trop tard pour qu'on ait assez de compassion pour Vesta...
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Nous voici avec une énigme policière aux abords d'une forêt inquiétante et où l'héroïne est Vesta, une femme âgée et veuve depuis quelques mois, récemment installée avec son chien dans une cabane d'un ancien camp de scoutes près de cette forêt. Un jour, au cours d'une promenade, elle découvre un message anonyme indiquant que Marta est morte, que son corps ne sera jamais retrouvé. Bouleversé par le destin brisé de Marta qu'elle imagine jeune, belle, intelligente, forte mais étrangère, Vesta décide de se livrer à une enquête discrète pour découvrir le meurtrier et le corps de Marta. Cette quête tourne à l'obsession, l'atmosphère s'alourdit, la tension monte alors que Vesta se livre de plus en plus.
Étrange lecture car l'énigme, qui saisit le lecteur dans les premières pages en instillant une certaine angoisse, passe petit à petit au second plan alors que le personnage de Vesta se développe. Elle n'est pas cette épouse bourgeoise épanouie dans une relation harmonieuse avec feu son époux, Walter. Elle n'est pas cette femme alerte en recherche de tranquillité et de paix avec son chien Charlie. C'est une vieille femme bien seule dont la vie maritale n'était pas heureuse et dont l'exil dans cet écrin de nature est un isolement de plus en plus insoutenable alors que Vesta s'enfonce dans ses histoires, perdue entre réalité et fantasmagorie.
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Bizarrement en lisant le résumé je ne m'attendais pas du tout à cette histoire. J'ai cru que j'allais lire un thriller mais pas vraiment.

Vesta a soixante douze ans et vit seule avec son chien dans une cabane perdue en forêt. Depuis la mort de son mari Walter, elle apprend à vivre avec ses pensées, éloignée de tous. Lors d'une promenade, elle trouve un petit mot qui suscite son intérêt et va mettre le feu aux poudres.

J'ai trouvé le début hyper intéressant et accrocheur. le fait que Vesta soit une femme âgée m'a plu, ce n'est pas si courant qu'on lise l'histoire d'une femme qui a vécu de nombreuses choses. Petit à petit on sent que son imagination vacille, elle s'imagine des choses et elle perd pied. Et c'est ce passage qui m'a semblé fort long : la moitié du roman on se demande où on va, ce qui se passe. J'ai presque failli décrocher mais j'avais envie de savoir et le roman étant assez court, je me suis convaincue de continuer.
La fin rattrape un peu le début même si je suis restée perplexe sur plusieurs points.
Je trouve que ce roman a des points positifs comme négatifs. Positifs ? La lente évolution du personnage, très bien menée. L'effroyable retranscription de la solitude. L'écriture, qui est très belle et se lit facilement. Négatifs ? La lenteur de l'action, les énigmes non résolues, le suspense qui reste nébuleux.
C'est vraiment un livre à part, je m'en souviendrais ça c'est sûr mais ni comme d'un bon moment ni comme un mauvais, bizarre !
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