J'ai comme d'habitude lu la préface de Forêts qu'avait écrite
Mouawad après avoir lu la pièce. Et j'ai eu la réponse à tout ce qui m'avait troublé dans cette pièce et tout ce qui m'avait un peu déçu dans Incendies (surtout par rapport à Littoral).
Alors oui Forêts est totalement différent des deux premières pièces de la "saga" du sang des promesses. La trop grande proximité des deux premiers tomes m'avait un peu troublé... et elle a aussi troublé l'auteur. Il s'éloigne donc ici un peu de ses thèmes et contextes fétiches pour s'atteler au sujet des guerres franco-allemandes, mais toujours sous l'angle de la recherche des origines, de la nécessité qu'a chacun de retracer son histoire.
Il y a comme toujours de l'humour, comme toujours de l'émotion forte, débordante. Il y a de la poésie et des trouvailles littéraires. Et comme souvent chez
Mouawad, de la folie, de l'inconcevable, de l'inavouable, de l'insupportable. Parce que l'homme est fait de tout ça et que c'est la recherche continuelle de
Mouawad, comprendre l'homme dans sa globalité, sans chercher à mettre sous l'éteignoir ce qui pourrait nous déranger. C'est un théâtre exigeant, éprouvant, en perpétuelle construction. Et c'est pour ça que je l'aime.
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