Légendes et mystères des régions de France

À la différence du conte, la légende est un récit issu de la tradition populaire qui s’attache à un lieu défini, à un personnage désigné et à un souvenir historique plus ou moins précis.

Préface

Bravo et merci Eloïse Mozzani ! Voilà un bel ouvrage, dense, vivant, très documenté que l'on peut consulter à chaque fois qu'au détour d'une promenade, on se surprend à observer des formes, des couleurs là où la nature a pris ses droits. Et l'on comprend alors le sens des choses car ces légendes nous renvoient à ce que l'homme a de plus profond en lui. On y croit et c'est là que réside l'enchantement d'une telle écriture.

Chaque région a ses lutins ou farfadets (fadets, fradets), génies serviables ou moqueurs et malveillants. Tous semblent avoir pour point commun un caractère taquin (ils aiment jouer des tours aux humains), une grande susceptibilité et une propension à se venger en cas d'irrespect. (...) Représentent-ils, comme le veulent certains, les âmes des trépassés venus hanter les foyers domestiques après la tombée de la nuit? Ou sont-ils les descendants dégénérés des populations des cavernes, antérieurs aux invasions celtiques dont le souvenir serait passé dans la légende après leur extinction?"

Courcy
Un fantôme vengeur au château: Un seigneur de Courcy réputé pour sa cruauté avait fermé sa fille dans une tour de château fort pour ne pas avoir à la marier. Un jeune comte l'aperçut toutefois à la fenêtre de sa chambre et, conquis, décida de la délivrer. Le lendemain du départ pour une croisade du sieur de Courcy, le jeune homme, aidé d'amis chevaliers, assiégea le château et emmena sa prisonnière dans sa demeure. Ils se marièrent. Quand le père rentra, il cria vengeance et réunit ses soldats pour prendre d'assaut le château et emmena sa prisonnière dans sa demeure. Ils se marièrent. Quand le père rentra, il cria vengeance et réunit ses soldats pour prendre d'assaut le château de son ennemi. Mais le jeune couple parvint à s'enfuir à cheval. Le seigneur de Courcy ne parvint pas à les rattraper. Peu après, il fut pris d'une forte fièvre et mourut dans sa forteresse. Ses hommes se disputèrent ses biens mais ne lui accordèrent pas sa sépulture. Longtemps, les soirs d'hiver, des plaintes et des cris vengeurs résonnèrent au château.