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Critique de polacrit


Tandis que le commissaire vient juste de marier sa fille, Nikitas Zissimopoulos, ancien gouverneur de la Banque Centrale, est retrouvé mort dans le jardin de sa villa par son jardinier. La cause de la mort est la décapitation. Une feuille de format A4 portant un énorme d'est épinglée sur sa chemise.
Au vu du poste important occupé par Zissimopoulos avant de prendre sa retraite, Charitos envisage divers mobiles, tous aussi plausibles les uns que les autres. Blanchiment d'argent? Corruption? Vengeance? Règlement de compte? Assassinat politique? En l'absence d'indices, l'enquête piétine.
C'est alors qu'un second meurtre est commis. Cette fois, la victime est Richard Robinson, directeur général de la Firth British Bank, retrouvé décapité dans son bureau. Comme Zissimopoulos, la cause de la mort est la décapitation. Même assassin? Même mobile? Charitos s'y perd, manquant d'indices probants et de témoignages lui permettant d'élaborer une théorie tenant la route.
Stathakos, directeur de la brigade anti-terroriste, et le ministre sont convaincus qu'il s'agit d'une affaire de terrorisme. Avis que Charitos est bien loin de partager, bien qu'il dispose de bien peu d'éléments pour étayer une hypothèse démontrant le contraire.
Les deux meurtres seraient-il s liés à la campagne d'affichage et d'annonces massives encourageant les gens à ne pas honorer leurs dettes contractées auprès des banques? Vue la crise économique sans précédent qui se profile à l'horizon, les banquiers deviennent la cible d'un vengeur anonyme.
Charitos est sommé par le ministre et par le directeur de la police de résoudre cette complexe affaire au plus vite avant que les choses ne dégénèrent et que les banquiers ne prennent des mesures radicales qui ne feraient qu'aggraver la tension déjà préoccupante.
Un des principaux atouts de Liquidations à la grecque est de se faire "télescoper" de façon intéressante et instructive, sans lamentations ni récriminations excessives, la réalité d'un pays en faillite avec la fiction, de nous faire vivre sa lente descente aux enfers de l'intérieur, de nous donner les clefs pour la décrypter. En bref, faire vivre au lecteur la crise économique et sociale grecque de l'intérieur, tout en suivant une enquête criminelle crédible et bien ficelée. Avec la touche personnelle de Petros Markaris, son humour caustique, son analyse toute en finesse et objectivité, son regard acerbe et tout à la fois bienveillant sur son pays, sur ses compatriotes dont il montre les petitesses mais également leur héritage culturel immense.
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