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Critique de Junie


Cadre Noir, indique la couverture, qui nous présente un meurtrier anonyme sur le point d'accomplir l'irréparable.

La mort est bien présente dans tous ces récits, plutôt burlesque, incongrue, baroque. On est loin de la tragédie grecque à l'antique. La scène de crime sert de prétexte, comme si l'auteur cédait à une vieille manie, pour nous faire plaisir. le trio flic/assassin/victime ne se donne pas la peine de fabriquer une intrigue palpitante. Mieux vaut regarder ce qui se passe à côté de l'enquête.

Une façon comme une autre de se tourner vers ce pays qu'on connaît si mal. Par bribes. Par son folklore, ses paysages uniques, par ses sublimes ruines, son passé glorieux, son présent honteux.
Dictature militaire, corruption, récession économique, tutelle financière et menace de grexit, émigration de plusieurs générations. le pays obligé de vendre ce qui a fait sa richesse. Une population qui doit supporter des conditions humiliantes.

De quoi donner des idées de meurtre. D'ailleurs la mythologie est pleine de crimes, de violence et de combats. Mais les Dieux se désintéressent des hommes. Plus de héros ni d'exploits prodigieux. Rien que la banalité du quotidien, la médiocrité des ambitions , la crainte des puissants, la jalousie des faibles, la laideur des crimes.

"Ne t'en fait pas, on va s'en remettre! Combien de fois ils nous ont mis plus bas que terre pour nous piétiner ? Pourtant on a toujours su relever la tête. C'est comme ça que nous sommes, nous, les Hatzi Yatmaz!
Le Hatzi Yatmaz était un jouet bon marché dont raffolaient les enfants: un pantin bien habillé, souriant, avec un gros ventre à la place des pieds. A l'intérieur se trouvait une petite boule. On avait beau frapper le Hatzi Yatmaz, il se redressait toujours. "


On aimerait que la Grèce renaisse de ses cendres, peut-être justement grâce aux artistes, écrivains, poètes, cinéastes, musiciens, peintres et architectes. Que ceux qui l'ont quittée puissent y revenir et s'y sentir chez eux. Et que ceux qui la visitent voient autre chose que l'Acropole.
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