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Critique de ulysse13003


En 1869, John Muir accompagne la transhumance d'un troupeau de moutons vers la haute vallée de Yosemite. Quittant la fournaise des maquis de chaparral qui tapissent la vallée centrale de Californie, on s'élève progressivement vers les splendeurs de la Sierra Nevada. Là haut, c'est l'émerveillement. John Muir profite de ses longs moments de farniente - son job est de surveiller le berger qui s'occupe des 2000 têtes de mouton - pour décrire, dessiner, mesurer toutes les espèces de végétaux, d'animaux et de roches qui composent le parc de Yosemite. Pendant 3 mois, il s'abreuve de nuages, de séquoias géants et de sapins argentés, observe tout ce qui rampe, marche, saute et vole, se passionne pour ces vallées rabotées par les glaciers, ces dômes de granit sculptés par l'érosion. Ses descriptions pleines de lyrisme disent son bonheur d'être vivant dans ce vaste temple de la Nature. Les anecdotes ne sont pas légion : quelques attaques de plantigrades contre les moutons, quelques rencontres avec les Indiens. Mais les hommes ne sont pas le centre d'intérêt de Muir. C'est la Nature, qu'il voit comme un chef-d'oeuvre d'origine divine.
Si John Muir admire toutes les espèces sauvages, écureuils, marmottes, oiseaux de toutes sortes qui peuplent les forêts et les prairies de Yosemite, il a moins de tendresse pour les moutons, ces sauterelles laineuses, inventées moins par Dieu que par les hommes et qui, si leur nombre devait augmenter, détruiraient ces forêts et les prairies de lys. C'est grâce à lui que le parc de Yosemite sera créé en 1890. La vallée voisine de Hetch Hetchy, inondée par un barrage, n'aura pas cette chance.
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