Pour lui, un homme sans contact avec la nature, n'est rien du tout. Tout au long de sa vie, le scientifique et aventurier John Muir s'attachera à préserver les parcs nationaux américains. Il réussira même à convaincre le président Theodore Roosevelt de le soutenir dans son engagement.
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Le vent nocturne raconte les merveilles des hautes montagnes, leurs fontaines et leurs jardins enneigés, leurs forêts et leurs bosquets ; leur topographie elle-même est inscrite dans leurs accents .
Et dans la forêt je pars, pour perdre mon esprit et retrouver mon âme.
.
Nous sommes dans la montagne,
et la montagne est en nous,
dans chacun de nos nerfs,
pénétrant par chacun de nos pores
et alors ,
notre corps devient transparent comme du verre à la beauté qui l'environne,
comme s'il en était devenu une partie,
vibrant avec l'air et les arbres,
les courants et les rochers,
dans les vagues du soleil.
Une partie de la nature.
[...] immortelle [...]
un autre moi .
Pendant des siècles, Dieu s'est occupé des arbres, mais il ne peut les sauver des imbéciles. Seul l'Oncle Sam le peut.
Ah, ces journées de montagne, amples, calmes, infinies, qui vous incitent en même temps au travail et au repos! Des journées à la lumière desquelles tout paraît également divin, ouvrant un millier de fenêtres pour nous laisser voir Dieu. Si las soit-il, jamais plus celui qui a joui des bienfaits d'une journée de montagne ne devrait faiblir en chemin; quel que soit son sort, qu'il connaisse une vie longue ou brève, agitée ou paisible, il est riche à tout jamais.
Aussi longtemps que je vivrai, j’entendrai les chutes d’eau, le chant des oiseaux et du vent, j’apprendrai le langage des roches, le grondement des orages et des avalanches et je resterai aussi près que possible du cœur du monde.
Et qu’importe la faim, le froid, les travaux difficiles, la pauvreté !
Avec l’âge, les sources de plaisir se ferment l’une après l’autre, mais celles de la Nature ne se tarissent jamais.
Et dans la forêt je pars, pour perdre mon esprit et retrouver mon âme.
- John Muir
Aussi longtemps que je vivrai, j'entendrai les chutes d'eau, le chant des oiseaux et du vent, j'apprendrai le langage des roches, le grondement des orages et des avalanches et je resterai aussi près que possible du cœur du monde. Et qu'importe la faim, le froid, les travaux difficiles, la pauvreté!"
12 juin. Encore une de ces magnifiques journées de la Sierra, au cours desquelles on a l’impression de se dissoudre et d’être absorbé, puis envoyé tout palpitant on ne sait trop où. La vie ne semble ni longue ni courte, et nous ne songeons pas plus à gagner du temps ou à nous dépêcher que les arbres et les étoiles. Voilà la véritable liberté, voilà une excellente et pratique sorte d’immortalité.