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Critique de loreleirocks


Voilà une bonne surprise! Un texte de référence pour bon nombre de naturalistes contemporains, datant de 1869, sans difficulté de langue (si on ne compte pas les noms d'espèces animales, végétales et minérales en latin) et d'un enthousiasme contagieux. On ne peut qu'apprécier l'émerveillement de Muir devant la créativité de la Nature, devant l'incroyable variété des paysages de la Sierra Nevada qu'il nomme joliment Range of Light, et sa capacité à conter les mésaventures de moutons et de leurs traversées de ruisseaux ou encore les frasques d'une sauterelle ou des taquineries d'un tamia (genre Tic & Tac de Disney) envers Carlo, le St Bernard prêté pour l'occasion de l'excursion.
Une randonnée passionnante, par moment hilarante et visualisable grâce à la prose de Muir mais aussi la technologie! Merci aux logiciels maps et earth d'un géant qu'on n'a pas besoin de nommer. Entre ruisseaux, canyons, cimes, clairières, cratères... oui, je me suis régalée et j'ai ralenti ma lecture avec grand plaisir pour essayer de deviner sur des cartes chaque étape de l'été de John Muir. Et c'est sans parler des descriptions des paysages du ciel qui sont fines et poétiques.
On peut également découvrir le témoignage de Muir face au tourisme qui se développe, plein de moquerie face à ces gens qui semblent bien peu dans leur élément, et qui sait bien rire de lui-même au milieu d'un troupeau de moutons, tout aussi déplacés dans la région sauvage.
Quelques anecdotes croustillantes, notamment une description de pantalon de berger, une rencontre avec un ours, et une famine de pain dramatique et dramatisée à souhait!

Et pour ce qui est de la petite parenthèse du début de ma critique, pas de problème avec les mots scientifiques: oui, il y en a des tonnes. Mais à moins qu'ils ne se répètent sans l'accompagnement de leur description initiale ou leur nom plus communément usité, pas vraiment besoin de chercher dans une encyclopédie... sauf si vous êtes aussi nerdy que moi et que ça vous permet de vous rendre compte que vous connaissez en fait pas mal de bestioles et plantes, et que vous en avez actuellement une ou deux en fleur dans le jardin en ce moment. Et puis je rallonge ma liste de mots techniques en anglais. de mots qui ne servent pas à grand chose en dehors du thème mais qui sont tout de même précieux.

Conclusion? Mr Muir m'a fait découvrir une région qui fait rêver et qui m'éloigne un peu de mes écrivains du nord ouest ou du midwest et du coup, quelques autres de ses récits se sont rajoutés à ma liste de lecture, notamment un sur l'Alaska.
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