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Critique de jcjc352


Tout d'abord quelques généralités
«L'attaque du Calcutta-Darjeeling» a été récompensé par le Prix du polar européen en 2020. Il semble excessif et tout à fait injustifié de le mettre sur pied d'égalité avec le «Romanzo criminale» de Giancarlo de Cataldo primé en 2006 et «L'Eau rouge» de Jurica Pavičić primé l'année suivante en 2021 parce que, la qualité est loin d'être la même au niveau du sujet et de l'écriture. Ensuite parce qu'on ne voit pas où est l'européanité du bouquin. Un auteur migrant indien, certes écossisé (mais l'Écosse donc la Grande Bretagne sont-ils européens? Çà se discute!) et un sujet exotique : il est vrai que ce prix a aussi récompensé «La Tristesse du samouraï» en 2012 c'est tout dire!
Un livre attirant par son titre: «une attaque» on sent l'action, «Calcutta-Darjeeling» en 1919 on sent l'exotisme, le train antique et surchargé. le mot lui-même «Darjeeling» est un mot élégant il n'y a pas plus joli, qui évoque le Bengale, ses lanciers et ses tigres et aussi le thé «so british» mais bien «made in India». le nom de l'écrivain fleure bon l'Inde bien que l'auteur soit né sous les frimas de Écosse et donc on se demande si il y a mis les pieds, en Inde, pour concocter son polar.
Vraisemblablement il a travaillé sur documents et ça se sent pour les poncifs relevés, poncifs mâtinés de repentance anticolonialisme, poncifs nationalistes parfois de mauvais goûts, il voit l'Inde en écossais.
Un zeste d'opium, un zeste de mépris colonial envers l'autochtone, un zeste humanisme anticolonial de Wyndham un officier éclairé et un second basané, indigène mais prometteur, un zeste de brutalité, de menterie, de fourberie et d'opacité orientale, un meurtre très con, une attaque postale encore plus con dont on se désintéresse rapidement pour se concentrer sur la jolie «européenne domiciliée», bâtarde anglaise ou/et indienne mais qui n'est ni anglaise, ni indienne donc dans une position sociale affreuse qui intéresse de brave Wyndham, veuf c'est à dire aux gamètes encore actives. Est-ce faisable? Hum! Hum! «Chercher la femme» comme dirait San Antonio.
Un zeste d'analyse géopolitique, de philosophie des peuples, des analogies entre Irlandais et Indiens autochtones colonisés
Bref l'enquête piétine mais n'est pas Holmes, Poirot ou miss Marple qui veut et puis quand on est en manque, on fait se qu'on peut mais Wyndham aime l'ouvrage bien faite. Voilà tout
Le titre anglais est «A Rising Man» si on le traduit par «un homme prometteur» on se demande bien pourquoi un tel titre mais il est clair que pour les opus suivants il va y avoir des déceptions.
Bof!
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