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Critique de Pecosa


Un andar solitario entre la gente, le dernier roman d'Antonio Muñoz Molina m'a laissée sur le bas-côté de la route. Dire que j'ai peiné à le terminer serait un euphémisme et je suis bien triste de ne pas être aussi enthousiaste que la majorité de ses lecteurs.
Le narrateur, un peu dépressif, se promène dans les rues de Madrid, de New-York, de Paris, et nous livre ses observations. Au cours de ses déambulations, surgissent des hommes, des noms, des bruits, des bribes de conversations, des pensées, des interrogations, des collages, des slogans publicitaires. Comme d'illustres prédécesseurs, Baudelaire, Walter Benjamin, Federico Garcia Lorca, Antonio Muñoz Molina est le piéton qui témoigne et partage ses observations sur la ville, sur les nouveaux modes de vie et de consommation, sur la beauté et la laideur de notre monde.
Si j'ai eu beaucoup de mal à terminer ce roman (qui n'en est pas un) de 494 pages, ce n'est pas à cause de la structure fragmentaire car j‘adore son ouvrage Séfarad, qui est un de mes livres préférés. Le narrateur de Un andar solitario entre la gente m'a laissée de glace, les slogans publicitaires, les injonctions des réseaux sociaux, les collages, la manifestation intempestive de la modernité m'ont fatiguée (était-ce le but de cette oeuvre?). Le seul élément qui m'aura poussée à terminer cette lecture harassante et finalement pour moi inconsistante est l'érudition d'Antonio Muñoz Molina et son amour pour les romanciers tels Quincey, Pessoa, Whitman. Finalement je me suis sentie très seule dans cette longue déambulation au milieu d'inconnus.
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