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Critique de latina


Qui n'a jamais été tenté de fouiller les greniers en quête de documents oubliés sur sa propre famille ? Qui n'a jamais ouvert subrepticement un tiroir de la chambre des parents pour entr'apercevoir une lettre interdite ?
Marie-Aude Murail, elle, l'a fait au grand jour. Les lettres, les photos, les carnets de notes, les journaux intimes, tout est dévoilé, et ce depuis ses grands-parents jusqu'à elle-même et son mari.

C'est toujours lors du décès d'un parent qu'on fouille, pour ranger, pour classifier ou tout simplement pour replonger dans le passé. Etonnement, stupéfaction, tristesse, soulagement, regret : toutes les émotions y passent. Nous suivons ici l'histoire de la famille de Marie-Aude Murail, écrivaine pour la jeunesse ayant vécu toute son enfance au Havre, puis ayant déménagé à Paris.
A la recherche de ses racines, de ses souvenirs enfouis, elle relate les anecdotes racontées par ses parents, les bribes de conversation d'adultes saisies au détour des jeux d'enfants, mais révèle aussi sans pudeur, me semble-t-il, les lettres d'amour de ses ainés. Toute cette première partie m'a moyennement intéressée, lassée devrais-je dire, car elle intercale beaucoup trop d'extraits de lettres, de documents écrits par d'autres qu'elle, en y ajoutant les quelques liens essentiels.

C'est dans la seconde partie du livre bien entamée qu'elle se livre enfin, qu'elle parle de ses propres émois, de ses ambiguïtés, de ses fragilités, de ses questionnements intimes, de son enfance à l'âge adulte, que ce soit au niveau amoureux, maternel, filial, amical, religieux, familial.
Et c'est à ce moment que j'ai véritablement commencé à m'intéresser, car l'époque de son enfance et de son adolescence était, à une dizaine d'années près, mon époque. Même type d'éducation, mêmes références culturelles et sociétales, tout ceci me faisait un clin d'oeil et m'y replongeait.

Marie-Aude Murail ne renie rien, accueille en elle ses ancêtres tout en nous proposant de faire de même car finalement, en nous, beaucoup d'hommes respirent.

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