L'Europe a péri, victime des grandes épidémies. L'Afrique a réduit les populations blanches en esclavage et domine l'économie mondiale. Les blancs vivent et travaillent dans des plantations, n'ont aucun droit, sont vendus comme des marchandises, sont considérés comme physiquement repoussants et malodorants … Cette dystopie fonctionne donc sur le principe du parallèle inversé et renvoie à une situation historique, nous en faisant percevoir toutes les dimensions de manière tout à fait nouvelle. Nous suivons les aventures
De Mari, jeune fugitive échappée d'une plantation pour conquérir sa liberté et tenter de rejoindre la terre de ses ancêtres, Septentrion. C'est donc le titre du deuxième volume qui la verra découvrir ce continent à la fois inconnu et familier, avant Mauretania, qui retracera la guerre entre les Maures et les Sunugalais, guerre qui impliquera les esclaves blancs au service des Afirikains.
Afirik est un récit prenant, habité par un souffle épique, original et, surtout, efficace. En effet, le miroir inversé permet de changer de point de vue et, dès lors, de modifier et affiner sa compréhension du trafic de « bois d'ébène », devenu « cornes d'ivoire ».
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