Citations sur Les mésaventures d'Emilien, tome 1 : Baby-sitter blues (13)
Madame Fricaire a tout de la dame bien, deux rangs de perles et les fesses pincées.
- (...) Je vous ai laissé le numéro de téléphone du Samu, du commissariat, des pompiers, des transfusions urgentes, des ambulances et du centre antipoison.
J'avais dans l'idée que madame Grumeau n'était pas tout à fait en confiance.
- Tu veux dire "au revoir" à Anthony ? me proposa-t-elle.
Je hochai la tête et je me levai. Elle voulut me suivre.
- Non, j'y vais tout seul.
J'allai jusqu'à la chambre d'Anthony. Il m'attendait avec impatience derrière la porte fermée. Si j'entrais, si je lui parlais, il me tendrait les bras et il m'appellerait à sa façon : "min, min, min". Le courage me manqua. J'appuyai ma tête à la porte et je murmurai :
- Salut, Anthony !
[...]
J'ai envoyé une carte postale à Sarreguemines :
Anthony, mon petit pote, prends ton courage à deux mains ! C'est vrai que c'est dur, la vie. Mais quand quelqu'un vous aime et que vous aimez quelqu'un, la vie, c'est bien.
Ton baby-sitter à la noix,
Émilien
Un PC comme celui de Richard coûte 899 euros. Donc 899 divisés par 5, en 180 heures de baby-sitting, je pourrai m'acheter mon PC.
- Anthony ? s'étonna madame Durieux, oh, il dort. A six mois, ça dort tout le temps.
- Ah bon ? Et le numéro des pompiers, du Samu, tout ça...
La pauvre madame Durieux ouvrait la bouche aussi grand que les yeux. Elle ne voyait vraiment pas où je voulais en venir.
- J'ai le numéro des Taxis Bleus, dit-elle enfin, en désespoir de cause.
- C'est déjà ça, répondis-je, je pourrais prendre un taxi pour aller prévenir les pompiers si la maison brûle.
- Si ça n'existe pas, tu n'as qu'à lancer la mode.
Ma mère travaille dans la mode, justement. Elle est toujours dé-bor-dée. Moi, j'ai décidé d'être démodé. Comme ça j'ai tout-mon-temps.
C'est comme ça que tout à commencé.
J'ai fais mon premier Baby-sitting chez Madame Grumeau,Jacqueline.Sa figure c'est allongée quand elle m'a vu sur le palier.
-C'est...c'est vous qui venez de la part de Martine-Marie?
J'ai fais signe que oui , modestement.
-vous êtes parents?
J'ai senti que ça la rassurait que Martine-Marie et moi étions cousins.Etre cousin d'un tel ange , c'est en soi une référence.
-Ah! s'étonna-t-elle, je ne savais pas que la maman de Martine-Marie avait une soeur.
-Une soeur jumelle,précisais-je pour la contenter tout à fait.
-Je me disais aussi que vous ressembliez beaucoup à Martine-Marie.Entrez donc.
Mme Grumeau Jacqueline était pourvue de deux petites filles: Anne-Sophie (sept ans) et Anna-Laure(cinq ans).
-Elles se couchent à 20h30,m'expliqua leur maman,il faut allumer la veilleuse d'Anne-Sophie et Anne-Laure à besoin d'un verre d'eau près de son lit.Je vous donne le numéro de téléphone du Samu, des pompiers,du commissariat,des transfusions urgentes,des ambulances et du centre antipoison.J'avais dans l'idée que Mme Grumeau n'était pas tout à fait en confiance.
-Ne vous en faite pas,j'ai l'habitude.
-Vous faites souvent du baby-sitting? me demanda Mme Grumeau ,se détendant à vue d'oeil.
Allez,fendons-nous d'un petit mensonge, le dernier:
-Je garde souvent Ludovic.
-Ludovic?
-C'est mon cousin, il a quatre ans.
Mme Grumeau était ravie, elle était tombée sur le champion du monde du baby-sitting, toutes catégories.
- Comment tu vas faire ? Tu as toujours besoin de fric ?
Je jetai un regard reconnaissant à Martine-Marie : enfin, quelqu'un qui me comprend !
- Ben, je vais piquer, dis-je, fataliste.
- Tu n'es pas drôle.
- Je n'ai jamais prétendu l'être. C'est les autres qui se marrent.
[...]
- Et si tu donnais des cours de français ? dit soudain Martine-marie, comme saisie par l'inspiration.
- Des cours de français ? Quand, où, comment, pourquoi ?
- Eh bien, voilà ! Tu n'auras qu'à commencer par les pronoms interrogatifs.
"- Fait comme Martine-Marie, m'a suggéré maman, elle est baby-sitter "
Ce qui est nouveau, répliqua ma mère, c'est que tu rentres en troisième et que, à partir de maintenant, il te faut un dossier scolaire en béton; pas dans le genre "élève brillant quand il n'est pas éteint".
C'était tout ce qu'avait trouvé mon prof de maths, l'année précédente. Ma mère en avait conclu que ce qui devait être éteint, c'était le téléviseur.