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Critique de Mcharlotte


Jeanne, 16 ans mène une vie solitaire dans une petite cabane au bord de la mer. Elle n'a qu'un objectif qui est de s'envoler pour la Thaïlande où elle pourra exercer son art du combat de boxe thaïlandaise.
De cette jeune fille, se dégage une puissance animale, énigmatique voir même oppressante. Au détour d'un chemin dans la forêt, elle rencontre une vieille femme mutique qu'elle prénomme al comme Albane, Albertine Alexia….Alzheimer ..et la ramène chez elle. Un long monologue s'instaure entre elles deux où Jeanne nous dévoile sa vie. On apprendra qu'elle est atteinte d'une syndrome très particuliers dû à un accident banal de vélo, qui l' empêche de ressentir la douleur physique mais ne l'épargne pas de la douleur morale. A partir de ce moment là, tout ce qui l'entoure s'est effondré, son père a disparu, sa mère ne s'est plus occupée d'elle. Elle nous distille au compte- gouttes ce qu'elle est devenue dans le seul objectif s'envoler pour la Thaïlande.
La violence est un sentiment présent dès le début du livre lorsque l'héroïne Jeanne se fait tatouer un dragon sur son épaule gauche. Louis Murail nous le décrit avec une précision telle qu'il parait vivant.
La violence qui ressort de cet ouvrage n'est pas forcément dans les actes mais dans la colère interne de la jeune adulte qu'elle a arrive alors à transformer en puissance de frappe lors de ses combats.
Louis Murail nous propose un roman difficile, avec une progression parfois étouffante, voir envoutante. En mélangeant la tendresse de Jeanne pour Al, son interrogation face au silence, son questionnement face à cette vieille femme qui ne semble plus avoir de contact avec la réalité mais dans laquelle elle ressent encore une lumière de vie interne et son propre combat intérieur à elle.
Le lecteur n'a pas forcément toutes les clefs pour comprendre toutes les subtilités du livres, mais la lecture de cette ouvrage ne nous laisse pas indifférent.
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